Fondements juridiques et portée des déplacements du Conseil de sécurité des Nations unies
Institution:
Paris EstDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The question of the field visiting missions of members of the UN Security Council is one of the few areas of international law on peacekeeping. Although the question is relatively new, it is already current. These field visits - more simply called 'missions' - have become one of the main ad hoc mechanisms and measures available to the Council to manage crises affecting international peace and security.Despite open provisional rules of procedure on this point, the Security Council has scarcely moved in its history. With two exceptions, the council has always met at the headquarters of the United Nations. However, the number of these field visits now makes it possible to take stock of their impact on the Council's practice in the field of peace and security. In this context, the search for their legal foundations and their scope is of particular interest to our study. We will therefore try to answer these fundamental questions: Under what legal bases are its missions made? Do they constitute an effective tool for the Security Council in its crisis management? Do they have a real impact on the field, on the attitude of the parties to the conflict or on the effectiveness of a peacekeeping operation? Is it necessary today to develop them even more?The purpose of this thesis is therefore to study the experience of crisis management in the world by the Security Council through field visits by ambassadors of United Nations member countries of the Council.
Abstract FR:
La question des déplacements des représentants des États membres du Conseil de sécurité compte parmi les domaines encore peu explorés du droit international du maintien de la paix. En effet, si la question est relativement nouvelle, elle est pourtant déjà actuelle. Ces déplacements - plus simplement appelées "missions du Conseil sur le terrain" - sont devenues l'un des principaux mécanismes et mesures ad hoc dont dispose le Conseil pour gérer les crises touchant la paix et la sécurité internationales.En dépit d’un règlement intérieur provisoire ouvert sur ce point, le Conseil de sécurité s’est peu déplacé au cours de son histoire. À deux exceptions près, il s’est toujours réuni au Siège de l’Organisation des Nations Unies. Cependant, le nombre de ces déplacements permet aujourd'hui d'en faire un bilan pour ce qui est de leur impact sur la pratique du Conseil dans le domaine de la paix et de la sécurité. Dans ce contexte, la recherche de leurs bases légales et de leur portée intéresse particulièrement notre étude. Celle-ci tentera donc de répondre à ces questions fondamentales : En vertu de quelles bases légales ces déplacements sont-ils effectués ? Constituent-ils un moyen efficace pour le Conseil de sécurité dans sa gestion des crises ? Ont-ils une réelle incidence sur les défis à relever, ou sur l'attitude des partis au conflit ou encore sur l'effectivité d'une opération de maintien de la paix ? Est-il aujourd'hui nécessaire de les développer encore plus ?L’objet de cette thèse est donc d'étudier l'expérience de gestion des crises dans le monde par le Conseil de sécurité à travers les déplacements des ambassadeurs des pays membres des Nations Unies au Conseil.