La Convention de la Haye du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale
Institution:
Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Adoption has become an international phenomenon which concerns at the same time families unknown to each other, cultures, countries, and especially different legislations. At the first time in 1993, the Hague conference invited countries which admit adoption for meeting, in order to decide substantive principles which will permit to moralise international adoption procedures. Aware of the adoption phenomenon's trend since the last 30 years, delegates decided some substantive measures against the phenomenon's drifts. This convention will be very important because before it, there were no sufficient national or international measures to fight these drifts and to saveguard childen's interest. We considered that it is useful to study this new convention, trying to make it closer to any person having an interest in the subject. Instead of the unification of the private international adoption laws, the convention sets up a division of responsibilities between states involved (art. 14-16) and an intercountry co-operation (art. 17-21) for procedures of adoption which implicates the movement of the child from his state of origin to his receiving state. This adoption, before being covered by the convention, must create a permanent kinship relation between the adoptans and the adoptandus. For these purposes the convention establishes central authorities, accredited bodies, and non-accredited bodies. Central authorities are the main bodies of the convention's system (art. 6-9). But they need to be provided by their own states in necessary infrastructures to make sure that they can act efficiently and with the necessary authority. Adoption made in accordance with the convention, must be automatically recognized in all contracting states with its effects. The pragmatic approach of the convention allows to trust in its success. Nevertheless this success shall depend on states; effectively they are the only one which can ensure this success by full ratifications, and especially, the good and firm application of the convention.
Abstract FR:
L'adoption est devenue un phénomène international qui concerne à la fois des familles, étrangères les unes aux autres, des pays, des cultures et surtout des législations différentes. Pour la première fois en 1993, la conférence de la Haye a réuni les pays qui admettent l'adoption pour prendre des mesures concrètes en vue de moraliser les procédures d'adoption internationale. Conscients de l'évolution du phénomène de l'adoption d'enfants étrangers depuis la fin des années 60, les auteurs de cette convention ont adopté des mesures substantielles minimales afin de contrer les dérives du phénomène. Cette intervention s'imposait, car avant, les mesures unilatérales des pays, les traités et instruments internationaux disponibles se sont tous révélés insuffisants pour lutter efficacement contre ces dérives. Il nous est apparu utile de nous pencher sur cette convention, de l'analyser et d'essayer de la rendre plus accessible à toutes les personnes intéressées. A défaut d'unifier les règles de conflit, la convention instaure entre les états une répartition des compétences (art. 14 a 16) et une coopération interétatique (art. 17 à 21) au cours des procédures d'adoption impliquant le déplacement de l'enfant de son pays d'origine vers son pays d'accueil. L'adoption doit viser l'établissement des liens de filiation. Afin de mettre en œuvre ces mesures, la convention a institué des autorités centrales, des organismes agréés et non agréés. Les autorités centrales constituent la pièce maîtresse du système (art. 6 à 9). Mais leurs états doivent les doter de moyens nécessaires pour bien remplir leurs missions. L'adoption dûment prononcée doit bénéficier d'une reconnaissance entre les états contractants et produire les effets qui y sont attachés (art. 23 à 26). Le pragmatisme de la convention, est pour elle un atout important de sa réussite. Cependant seuls les états peuvent lui assurer le succès escompté par une ratification massive et surtout par sa bonne et ferme application.