La sanction pénale en terre d'islam : entre les nécessités de l'ordre public musulman et d'adhésion à la laïcité politique
Institution:
PerpignanDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Since immémorial times, the penalty exists. Each society has practiced it; each period has changed its rites. Admittedly, the penalty is of the nature of the law, if one could imagine a moral without obligation or sanction, it is not possible to conceive a law that does not involve penalties, not more than no obligation. Ail civilizations have had a penalty system (Ubi Sodetas, ibijus) where there is Society, there is law. But no penalty philosophy can by itself explain and justify our penal practices. From the definition of Thierry PECH, the penalty "is not a homogeneous concept, but a changing agreement between hopes and principles, techniques and values, a difficult and fragile articulation between past and future". One could even argue that the work of’ justice is precisely to reconcile these contradictory aspirations, to remake the link between the past and the future. This brings me back to the precisely formulated thesis, that of the compromise between the necessities of the Muslim public order and the adhesion to political secularism proclaimed by the countries of the Island world. To answer this question correctly, one should apply a double search method: firstly, we must consider the ethical basis of these laws, and secondly, define their real impact at the level of positive law, while one examines the impact and role of the divine justice which weighs the crime and infinites the punishment. Furthermore, and in a more philosophical angle, the question was raised finally to know, how the divine justice repairs and compensates for miscarriages of justices and punishes crimes which remain unknown, been ignored, socially unpunished
Abstract FR:
Depuis la nuit des temps, la peine existe. Chaque société l'a pratiquée, chaque époque en a modifié les rites. Certes, la sanction est de la nature du droit, si l’on a pu imaginer une morale sans obligation ni sanction, il n’est pas possible de concevoir un droit qui ne comporterait pas de sanction, pas plus que pas d’obligation. Toutes les civilisations ont connu un système de pénalités (Ubi societas, ibi jus). Mais, aucune philosophie de la peine ne peut d’elle seul expliquer et justifier nos pratiques pénales. A partir de la définition de Thierry PECH, la peine « n’est pas un concept homogène, mais un accord changeant entre des espérances et des principes, des techniques et des valeurs, une articulation difficile et fragile entre du passé et de l’avenir. On pourrait même soutenir que le travail de la justice consiste précisément à concilier ces aspirations contradictoires, à refaire du lien entre du passé et de l’avenir. Ceci me ramène à la thèse précisément formulée, sur le compromis entre les nécessités de l’ordre public musulman et l’adhésion à la laïcité politique proclamer par les pays du terre d'Islam. Pour répondre correctement à cette question, il convient d’appliquer une double méthode de recherche : d’une part, il faut examiner la base d'éthique de ces lois, et d’autre part, définir leur impact réel au niveau du droit positif. Tout on examinant l'impact et le rôle d'une justice divine qui pèse le crime et inflige le châtiment. Par ailleurs, et sous un angle plus philosophique, la question fut posée de savoir enfin, comment la justice divine répare et compense les erreurs judiciaires et châtie les crimes qui demeurent inconnus, ignorés, impunis socialement.