Evolution et lutte contre la production, la consommation et le trafic des drogues en Afrique subsaharienne
Institution:
NiceDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Like other continents, Africa is hit by the scourge of narcotic drugs. Over the past two decades illicit trade in narcotics and psychotropic substances has kept increasing in the hands of international criminal organisations bent on promoting narcotic drugs as a "cultural element" throughout the world. For lack of domestic structures and inter-state cooperation, the subsaharan countries combine today all the "conditions" conducive to the development of such dreadful destabilisation factor. Hence a noticiable rise in drug addiction generating what might be termed a "pharmacodelinquancy" resulting from an illicit trafic covering local production of psychotropic substances and cannabis, transiting drugs (cocaine, heroine) and perversion of lawful trade (medicines), supplemented by recent attemps at growing opium poppies and even coca shrubs locally. Various means (international conventions and other judicial instruments) make it possible to start developing effective strategies against that baneful trend of which political spheres are not always conscious confronted as they are with day to day social and economic problems. Some institutions, however, are endeavouring to improve as best they can cooperation through better coordination. Unfortunately, such a policy seems to be suffering from conflicting laws and regulations that vary from one african state to the other, indeed a severe handicap when fighting has become a world-wide curse. What looks like a last chance battle is being engaged in against the three-pronged strategy of international criminal organisations (namely : 1) promoting drug-addiction from locally produced and transit narcotics, 2) developing papaver somniferum production, 3) creating on a global scale new narcotics sources (heroine) all of which otherwise may lead sooner or later to the isolation of africa.
Abstract FR:
Comme les autres continents, l'Afrique est touchée par le fléau de la drogue. Durant les deux dernières décennies, le commerce illicite des stupéfiants et des psychotropes s'est accru sous l'égide d'organisations criminelles internationales pronant une véritable culture de la drogue a travers le globe. Manquant de structures internes et de coopérations inter-étatiques, les pays d'Afrique subsaharienne présentent aujourd'hui tous les "ingrédients" propices au développement de ce redoutable phénomène de déstabilisation. D'où une évolution tangible de l'abus des drogues générant une "pharmacodélinquance" à partir d'un trafic illicite base sur des productions locales (psychotropes, cannabis), des trafics de transit (cocaïne, héroïne) et des détournements depuis le trafic licite (médicaments) relayes par de récentes tentatives de cultures du pavot a opium, voire de cocaïers. Divers moyens (conventions internationales et autres instruments juridiques) permettent d'amorcer le développement d'une lutte efficace contre ces tendances pas toujours perçues par les responsables politiques confrontes a d'autres préoccupations socio-économiques. Des efforts apparaissent par ailleurs au niveau de certaines institutions ayant la volonté d'asseoir une coordination pour renforcer une coopération efficace. Cette politique est néanmoins ralentie par les divergences des droits nationaux figurant peu ou prou un "droit africain" en pleine recherche qui ne facilite pas toujours l'unité d'action face a ce fléau mondial. Une véritable course contre la montre est engagée contre la triple stratégie en Afrique des organisations criminelles internationales : 1) développement des productions illicites locales et des trafics de transit générant l'expansion de l'abus des drogues ; 2) développement de la production du papaver somniferum; 3) mise sur pied de nouvelles productions mondiales de drogues (héroïne,. . ) Susceptibles de mener a moyen terme a l'isolement de ce continent.