thesis

La supervision financière dans l'Union Européenne

Defense date:

Jan. 31, 2020

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Institution:

Paris Est

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

The 2008 crisis has undoubtedly made it possible for the first time to measure the degree of instability that could be generated by financial globalization, but also to see how structurally the exclusively national or exclusively micro-prudential supervision mechanisms could be deficient facing the security challenge that needed to be addressed. Beyond the legal vulnerabilities that needed to be addressed, it was necessary to renew the intervention models in order to more substantially align the supervisory framework to the real scale of the risk. In the Union, this was manifested by a large-scale institutional reform which, in two stages, attempted to provide a structural response to the specificities of the markets. In order to take full measure of the supervisory requirements imposed by the structuring of financial activities, it was necessary to deal with the financial crisis itself, but also with its economic and monetary implications. This involved setting up a common supervisory framework at Union level, but also organizing a specific framework for the euro area, which was inherently an area of increased risk, without breaking with the logic of the euro area integration which is the foundation of the internal market. By skillful interpretations of its foundations, the legislator has been able to register and legitimize new logics of intervention within the markets, which have no doubt also initiated a transformation of the logic of integration within the European Union.

Abstract FR:

La crise de 2008 a sans doute permis de mesurer pour la première fois le degré d’instabilité que pouvait générer la globalisation financière, mais aussi de constater à quel point, structurellement, les mécanismes de surveillance exclusivement nationaux ou exclusivement microprudentiels, pouvaient être déficients face au défi de sécurisation qu’il fallait relever. Au-delà des vulnérabilités juridiques qui devaient être comblées, il fallait donc renouveler les modèles d’intervention afin de faire correspondre plus sensiblement le cadre de supervision à l’échelle réelle du risque. Au sein de l’Union, cela s’est manifesté par cette réforme institutionnelle de grande ampleur qui, en deux temps, a tenté d’apporter une réponse d’abord structurelle aux spécificités des marchés. Il fallait en effet, pour prendre la pleine mesure des exigences d’encadrement imposées par la structuration des activités financières, faire face à la crise financière elle-même, mais aussi à ses implications économiques et monétaires. Cela impliquait de mettre en place un cadre de supervision commun à l’échelle de l’Union mais aussi d’organiser un encadrement spécifique de la zone euro, qui constituait par nature un espace de risque accru, sans pour autant rompre avec la logique d’intégration qui fonde le marché intérieur. Par d’habiles interprétations de ses fondements, le législateur a su inscrire et légitimer de toutes nouvelles logiques d’intervention au sein des marchés, qui ont sans doute également amorcé une transformation de la logique d’intégration au sein de l’Union européenne.