thesis

L'honneur et le droit

Defense date:

Jan. 1, 1991

Edit

Institution:

Paris 2

Directors:

Abstract EN:

One does generally admit that lax is not the leading rule in the society, honor is another not such as eminent. This work purposes to study the relations between these two value's orders. Honor can be defined as being at the salue time a feeling and a law. A person has his honor and do respect honor. There is a way of saying that the honor of a person is fonction of the respect that she has of the honor of law. Law in one way compels, to respect the honor's law another one admits (2nd part) and sometimes protects also this feeling (1st part). But the relations between law and honor are variable. The honor's protection is not always so effective when it knocks against other juridical principles : liberty of speech, secularity. As honor's lax is more and more used in the regularisation of professional relations (deontology), it draws in the family law (relations between parents and children, between spouse). Without forgetting that honor can conduce to contest in a more or less important way the juridical order (honor engagement) against lax, crimilality justified by honor). In definitive, lax distrust honor but do honor appreciate law ? These two notions aren't they by nature antinomic ?

Abstract FR:

On admet généralement que le droit n'est pas la seule règle de conduite en société, l'honneur en est une autre, non moins éminente. L'ouvrage se propose donc d'étudier quels rapports entretiennent ces deux ordres de valeurs. L'honneur peut se définir comme étant à la fois un sentiment et une loi. Une personne a son honneur et respecte l'honneur. Il va sans dire que l'honneur d'une personne est fonction du respect qu'elle porte à la loi de l'honneur. Le droit qui tantôt oblige à respecter la loi de l'honneur, tantôt l'admet (2e partie) protège également ce sentiment (1re partie). Mais les rapports du droit et de l'honneur sont variables. La protection de l'honneur n'est pas toujours efficace lorsqu'elle se heurte à d'autres principes juridiques : liberté d'expression, laïcite. Quant à la loi de l'honneur, utilisée de plus en plus fréquemment dans la régularisation des rapports professionnels (déontologie), elle décroît dans le droit de la famille (rapports entre époux, rapports entre parents et enfants). Sans oublier que l'honneur peut conduire à contester l'ordre juridique de manière plus ou moins grave (engagement d'honneur contraire aux lois, criminalité justifiée par l'honneur). Au bout du compte, le droit se méfie de l'honneur, mais l'honneur apprécie-t-il le droit ? Ces deux notions ne sont-elles pas, par nature, antinomiques ?