L'endettement de l' Afrique subsaharienne : spécificité et diversité : réflexions à partir de "la décennie perdue" 1980
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Abstract EN:
After period the 80s what was called "the lost decade" when it was one of the major preoccupations of the countries both creditors and debtors, the them of external indebtedness of developing countries seems nowadays to be obsolete. The whole series of indicators show. S yet that it is still the major issue at least for some developing countries mainly sub-Saharan Africa. Though, the less indebted area according to official statistics (the share of this area is less than the tenth of the total debt of the whole of developing countries), sub-Saharan Africa includes most of least developed countries, in such state of poverty, they are unable to service even a relatively modest debt. The burden of that indebtedness, caused by internal factors susceptible of infringing upon their sovereignty of concerned states, worsen their structural difficulties and bridle their development. By conforming to impose measures of structural adjustment programs supposed to allow them to recover their capacity of servicing their debt, many sub-Saharan states had from the start the 80s, to curtail their expenses even those concerning the social sectors. The inability of common people to provide for those basic needs when the government does not, has increased their impoverishment. It seems necessary to go a step further to make one more step by proposing new solutions of reducing the debt based on a juridical approach contesting the legitimacy of certain debts or modifying the ways to service them. More fundamentally, it is mainly by looking at the external debt as a social debt towards the African peoples, that it will be possible to find a way to solve the indebtedness problem so that it will no more be an obstacle to the development but on the contrary a means of fulfilling the demands of that development.
Abstract FR:
Après avoir constitué une des préoccupations majeures des pays créanciers et débiteurs durant les années 80, "la décennie de la dette", le thème de l'endettement extérieur des pays en développement semble de nos jours tombé en désuétude. Toute une série d'indicateurs montre, pourtant, que ce n'est pas le cas et que le problème reste important au moins dans certains PED principalement en Afrique subsaharienne. Région la moins endettée en termes absolus (moins de 10% de la dette totale de l'ensemble des pays en développement), l’Afrique noire regroupe la plupart des pays les plus pauvres du monde qui se trouvent donc incapables d'assurer le service d'une dette, même, modeste. Le fardeau de cet endettement, dû a des causes internes et externes, mettant en jeu la souveraineté de ces pays, constitue un facteur aggravant de leurs problèmes structurels et un obstacle indéniable au développement. Conformément aux mesures imposées par les programmes d'ajustement structurel censés leur permettre de recouvrer leur capacité de payer, nombre d'Etats subsahariens ont dû procéder dès les années 80 à des compressions de leurs dépenses budgétaires y compris celles du secteur social, (santé et éducation). L'incapacité des populations à faire face à ces dépenses, à la place des Etats, a conduit à une dégradation accrue de leur niveau de vie. Pour que ces populations puissent aspirer au développement, il est impératif que l'on trouve une solution adéquate à ce problème persistant de la dette. Il semble nécessaire d'aller au-delà des mesures classiques et de proposer des solutions originales de réduction de la dette fondées sur une démarche juridique qui remette en cause soit certains types de dettes, soit les conditions de leur paiement. Plus fondamentalement, c'est en considérant cette dette comme une dette sociale envers les populations africaines, que l'on pourra mettre en place une solution qui ne soit plus un obstacle au développement mais qui serve les impératifs de ce développement.