thesis

Réflexions sur le système du droit international pénal : la responsabilité "pénale" des États et des autres personnes morales par rapport à celle des personnes physiques en droit international

Defense date:

Jan. 1, 2005

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Institution:

Toulouse 1

Disciplines:

Abstract EN:

The “International Criminal Law System” encompasses the whole body of the standard rules that regulate international criminal responsibility. Both in general principles and in relative norms, some rules, sufficiently developed, govern the responsibility for individuals, while other rules, less developed, regulate the responsibility of the States and other corporations. The individual responsibility is at the base of the collective charge: all the related rules form a single system, of the “major” rather than “criminal” responsibility, that is problematic from the point of view of coherence (ontological analysis) and effectiveness (phenomenological analysis). It would be necessary to reform the system defining the major breaches of the States in a precise way, establishing the binding competence of an impartial court towards the States, accorded to the judgement on individual responsibility, creating an executive body for the decisions taken by the international jurisdiction, preferably the United Nations Security Council, to coordinate the States official action. It would be suitable to widen the International Criminal Court competence, currently limited to individuals, to the States and other corporations, within the framework of a radical reform of the United Nations system. Such a system, relative from its conventional source, could be universalized by the concept of crime as a violation of the ius cogens and would be open to the inclusion of new behaviours in the field of violations, according to the international law evolution.

Abstract FR:

Par « système du droit international pénal » on entend l’ensemble des normes qui règlent la responsabilité internationale pénale. Tant au niveau des principes généraux qu’au niveau des règles relatives certaines normes, assez développées, régissent la responsabilité des individus, d’autres, moins développées, règlent la responsabilité des États et des autres personnes morales. La responsabilité individuelle est à la base de l’imputation collective : toutes les normes reliées forment un système unique, de la responsabilité « majeure » plutôt que « pénale », qui, du point de vue de la cohérence (analyse ontologique) et de l’efficacité (analyse phénoménologique), est problématique. Il faudrait réformer le système par la définition précise des infractions majeures des États, par l’établissement de la compétence obligatoire d’une cour impartiale à l’égard des États, coordonnée avec la compétence à l’égard des individus, et par l’institution d’un organe exécutif des décisions de la juridiction internationale, préférablement le Conseil de sécurité des Nations Unies, coordonnant l’action étatique. On pourrait élargir la compétence de la Cour pénale internationale, actuellement limitée aux individus, aux États et aux autres personnes morales, dans le cadre d’une réforme radicale du système onusien. Un tel système, relatif de par son origine conventionnelle, pourrait être universalisé en exploitant la notion de crime en tant que violation du ius cogens et serait ouvert à l’inclusion de nouvelles conduites dans le champ des infractions, suivant l’évolution du droit international.