thesis

La transmission de la Torah : des origines à nos jours, son application dans le divorce religieux

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Aix-Marseille 3

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Par ailleurs, aucun sujet n’échappe au Talmud car aucun sujet n’est en dehors des lois religieuses, lesquelles règlent, du moment de sa naissance au jour de sa mort, tous les instants de la vie d’un juif. Et, plus précisément, nous allons nous intéresser au divorce. Dans le droit hébraïque, le cérémonie de divorce se matérialise par la remise du mari à son épouse, d'un document préalablement écrit et signé sur ses instructions, et dans lequel il déclare divorcer de sa femme : le guet. Objet d’une vaste législation, le divorce a connu une longue et profonde évolution dans l’histoire du droit hébraïque. Régis exclusivement par le droit hébraïque jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, les juifs furent confrontés – avec l’Emancipation – à un grave dilemme d’ordre religieux, dans le monde et plus précisément en France. Ces derniers se heurtent ainsi depuis maintenant depuis plus d’un siècle, à de sérieux problèmes générés par l’institution du divorce civil et les conflits de lois qu’il engendre et, dont les femmes sont généralement les premières victimes. En effet, d’une part, ces femmes peuvent tomber dans le statut d’agunot et, d’autre part, elles peuvent donner naissance à des enfants qualifiés de mamzerim. La aguna est une femme dont le mariage a pris fin mais qui cependant reste légalement une femme mariée. Sans obtenir un libelle de divorce de son mari, cette femme aguna ne peut se remarier. Le mamzer est un enfant né d’une relation incestueuse ou d’une femme mariée, conçu avec un homme qui n’est pas son mari. Cet enfant, une fois devenu adulte, ne peut se marier avec un juif légitime, alors qu’il est considéré comme un juif à part entière dans d’autres domaines. Interpellés par ces situations, les rabbins ne cessent de trouver des solutions pour venir en aide aux victimes du déni de guet. Pourtant en dépit de leur volonté et de leurs efforts, le problème reste, pour certains, inchangé à ce jour, car les lois sur le divorce juif sont d’origine biblique, c'est-à-dire immuables.

Abstract FR:

La Torah est l’ensemble des textes saints du judaïsme et des commentaires qui s’y rapportent. Le sens étymologique du mot « Torah » est « enseignement »: par le don de la torah, Dieu ratifie l’alliance conclue avec son peuple, et c’est dans la torah qu’il lui montre le chemin à suivre pour réaliser sa vocation de témoin du Dieu unique parmi les nations. C’est dans ce sens que la torah est « le livre de l’Alliance ». Mais la torah est surtout une norme d’action et de conduite, un « code de Loi ». Selon la Tradition, en l’an 1300 avant l’ère actuelle, au Mont Sinaï, Dieu remit au peuple juif, par l’intermédiaire de Moïse, deux Torah, l’une écrite et l’autre orale. Pendant des siècles, la torah orale ne fut pas diffusée par écrit mais enseignée verbalement de maître à disciple, de génération en génération. C’est ce qu’on appelle communément « la chaîne de la tradition »: le travail créatif de chaque génération sert de base à la suivante, forgeant ainsi la chaîne ininterrompue de la torah. A l’origine, l’interdiction de transcrire l’enseignement oral est considérée comme une loi fondamentale. Mais lorsque les dépositaires de la tradition orale furent menacés et qu’ils craignaient que ce système d’enseignement oral soit oublié au cours des générations, ils décidèrent de mettre par écrit l’ensemble de ces préceptes. Le Talmud est cette transcription de la loi orale. Il se compose de deux parties distinctes : la Michna, le texte de loi, et la Guémara, son commentaire. Cette Loi divine ne cesse d’évoluer afin de s’adapter aux besoins des générations et ce jusqu’à nos jours.