Les organisations de sécurité européennes et l'ONU dans le traitement des crises internationales depuis 1991
Institution:
Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The end of the bipolar partition should announce a new world order based on democracy and peace, but the increasing of international crisis, especially from internal nature, incite the European security regime organizations (North Atlantic Treaty organization, West European Union, European Union, Organization for cooperation and security in Europe) to involve, individually or in collaboration with the United Nations, in handling such events. The United Nations, peace and security world guardian, can't assume this function alone and the European security organizations want to act in this matter. Therefore, after been defined as organizations under Chapter VIII from the UNO Charter, they have adapted their organisational and operational sttuctures and capacities, participating in this way at peace preservation. In a parallel direction they lead, alone or in collaboration, missions covering all range of the pacific settlement of conflicts and act for the consolidation of state order. The crisis nature implies the evolution of peacekeeping operations, whereas the European organizations lead traditional ones, the UNO create a third peacekeeping generation founded on chapter VII with a large range of duties. She invoke the same chapter in authorization resolutions for executing economic sanctions, whereas European Union decree some unilaterally against third states, and to assist to their application also with military assistance given from Nato. More over, Nato's unilateral action in Kosovo hunt out the debate about humanitarian intervention.
Abstract FR:
Alors que la fin de la partition bipolaire laissait entrevoir la possibilité d'établir un nouvel ordre mondial fondé sur la paix et la démocratie, la recrudescence des crises, notamment de celles de nature interne particulièrement violentes, a sonné le glas de ce rêve et a incité les organisations formant l'architecture de sécurité européenne c'est-à-dire l'UEO, l'UE, l'OTAN et l'OSCE à s'impliquer individuellement ou en coopération avec l'ONU, maîtresse du système de sécurité collective. Les Nations Unies, gardiennes de la paix et la sécurité mondiale, ne peuvent assumer cette fonction seules, les organisations de sécurité européenne ont fait montre d'une véritable volonté de traiter les crises internationales. En effet, ces organisations après s'être définies en tant qu'organisations relevant du chapitre VIII, se sont lancées à la fois dans une adaptation structurelle et opérationnelle participant ainsi à la préservation de la paix. Parallèlement, elles assument effectivement, seules ou en collaboration, des missions couvrant toute la gamme du règlement pacifique des différends et s'investissent dans la restauration de l'Etat de droit. La nature des crises fait évoluer celle des opérations de maintien de la paix, alors que les organisations européennes montent des opérations traditionnelles, l'ONU confère des mandats fondés sur le chapitre VII, d'autant plus qu'elle a lié le droit humanitaire au maintien de la paix. En outre, elles sont présentes lorsque l'approche de gestion de la crise s'insère dans le cadre du chapitre VII, tant en matière d'application de sanctions économiques pour l'UE qui en édicte unilatéralement à des Etats tiers, que de soutien à leur application allant même jusqu'à un appui militaire musclé pour l'OTAN. D'ailleurs, son action unilatérale au Kosovo relance un débat sur l'intervention humanitaire.