Kulturpluralismus als Herausforderung für Rechtstheorie und Rechtspraxis : eine völkerrechtsdogmatische und ethnologische Auseinandersetzung mit der Rechtsprechung des Europïschen Gerichtshofs für Menschenrechte
Institution:
Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The dissertation tackles, starting from the long lasting debate on “universality” and “cultural relativism” of human rights in legal theory, the interdependence of law and culture. In view of the heterogeneity characterising the 47 Contracting States of the European Convention on Human Rights (their political, legal, religious, economic diversity), the task to normatively regulate cultural pluralism is a primar challenge for the European Court of Human Rights in defining an European legal order. The dissertation defines this interrelationship between culture and law from a cultural anthropological point of view and discusses, after exemplifying the different forms of cultural conflits in its jurisprudence, the approach the European Court of Human Rights adopts towards cultural pluralism.
Abstract FR:
La thèse est consacrée à une question qui demeure l’une des plus controversées de la théorie du droit, celle des rapports entre « droit » et « cultures » - la question de « l’universalité » ou du « relativisme culturel » des droits de l’homme. Étant donnée l’hétérogénéité des Etats contractants de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, c’est-à-dire leur diversité juridique, idéologique, politique, religieuse, sociale, économique et historique, la conciliation juridique des différences et des divergences culturelles est un défi central pour la Cour de Strasbourg qui doit établir un « ordre public européen » applicable à la totalité des États et des sociétés européens. Les théories de l’anthropologie culturelle (un discours théorique peu connu de la recherche juridique) permettent de formuler et de concrétiser le défi que le contexte culturel constitue pour la théorie et la pratique juridique. Elles se prêtent en effet à l’objectivation de la notion de «culture » et elles admettent la distinction entre les dimensions empiriques et normatives des rapports interdépendants entre droit et culture. Le pluralisme culturel - un phénomène qui se renforce sous l’effet de la mondialisation - est « l’objet omniprésent » du contrôle de la la CourEHD. La thése présente les différentes formes de conflits culturels et discute les règles, principes et méthodes de solution de ces conflits dans la jurisprudence de la CourEDH pour les confronter ensuite aux prémisses centrales du droit international et de l’anthropologie culturelle.