Les paradigmes à l'épreuve du temps : la théorie des relations internationales confrontée à la fin de la guerre froide
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Lyon 3Disciplines:
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"La fin de la guerre froide lança un défi majeur aux spécialistes des sciences sociales. En particulier aux tenants de l'approche néoréaliste de la théorie des relations internationales et à ceux de l'approche totalitaire du régime soviétique. Néoréalisme et totalitarisme s'imposèrent, au cours des années 1980, comme "sciences normale" dans ces deux champs d'étude. Dans son ambition d'être la "méthode scientifique" des relations internationales, le néoréalisme a été mis à mal par les évè́nements de la fin de la guerre froide. Visant à expliquer la "longue paix", il ne s'intéressa pas à la dynamique de la realité impériale soviétique. Or, la fin de la guerre froide fut avant out la fin de l'empire soviétique. Nous parlerons de "théorie introuvable" pour souligner l'absence de la rélité impériale soviétique dans l'horizon du néoréalisme. De même, nous parlerons de "théorie impossible" pour désigner les apories des approches sociologiques de la "soviétologie". Dans leur critique du totalitarisme, ces approches symbolisèrent bien une réorientation sérieuse dans les études soviétiques, mais en mettant l'accent sur la démocratisation et sur la possibilité des réformes, elles n'étaient pas en mesure d'envisager la possibilité de la "révolution". Le retour en force du totalitarisme, dans le contexte actuel, ne signifie d'aucune façon qu'il constitue une alternative viable aux approches sociologiques. Au contraire, il s'avère que le problème de légitimité du régime soviétique (un régime illégitime maintenu par la coercition selon l'approche totalitaire), est mieux analysable à l'aide des approches sociologiques comme l'intellectualisation du parti communiste ou la "routinisation". La fin de la guerre froide est un sujet très complexe exigeant une démarche pluridisciplinaire et transversale"