Le risque bancaire et le financement des entreprises en Afrique : le cas du Gabon
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Abstract EN:
Generally speaking, the purpose of this project is to clarify the notions of risk and trust, particularly with regards to banking, insofar as questions relating to bank financing for SMEs in Gabon, as in the majority of African society, are often clouded by an understandably excusable inclination to write off the enterprises' difficulties as a simple result of financial difficulties. Pitting such an analysis against the basic realities of underdeveloped economies demonstrates the variety of constraints that the overall environment exerts on banks and the entirety of economic operators. The limitations related to the irreducible particularities of the businesses must be taken into consideration. Where risk is concerned, the cumulative constraints engender exceptional risks, explaining not only the epiphenomenal nature of the financial constraint, but also an accrued difficulty of credit risk evaluation. An ensuing credit rationing phenomenon becomes more an imperfect means of limiting bank risk rather than an efficient selection mechanism. Further, without pretending to provide blanket solutions for formidably complex problems, we were able — for the benefit of the country's fledgling economic law — to glean a few implications relative to policies that would diminish the risk aversion of certain economic operators and thus make the pertinent decisions. Restoring the trust that is the cornerstone of both credit and business in general is an integral part of such orthopraxy. For neither law nor economics can attain their goals without trust.
Abstract FR:
"Le présent travail entend apporter un enrichissement aux notions de risque et de confiance de manière générale, celle du risque bancaire en particulier. En ce que le débat sur la problématique du financement bancaire des petites et moyennes entreprises est, au Gabon, comme dans la plupart des sociétés africaines, souvent obscurci par une propension, sans doute excusable, qui consiste à réduire l'explication des difficultés des entreprises aux seules considérations financières. Or, la confrontation de cette analyse avec les réalités structurantes des économies sous-développées montre les contraintes de diverses natures que l'environnement général fait peser sur les banques et l'ensemble des opérateurs économiques. S'y ajoutent les contraintes relatives aux spécificités irréductibles des entreprises concernées. Du point de vue risque, ces contraintes cumulées sont génératrices de risques exceptionnels. D'où non seulement le caractère épiphénoménal de la contrainte financière mais aussi une difficulté accrue d'appréciation des risques de crédit. Il s'en suit un phénomène de rationnement du crédit qui sert plus comme un moyen imparfait de limitation du risque bancaire que comme un mécanisme de sélection efficace. Aussi, sans prétendre donner des solutions toutes faites à des problèmes d'une redoutable complexité, il nous a été permis – au bénéfice du jeune droit économique de ces pays – de tirer quelques implications relatives aux politiques permettant aux opérateurs économiques de faire l'économie du risque et, par conséquent, de prendre des décisions de financement pertinentes. La restauration de la confiance, qui fonde le crédit, et plus généralement la vie des affaires, est un volet important de ces réformes " structurantes ". Car sans la confiance, ni le droit ni l'économie ne parviennent à leurs fins. "