thesis

La Formation comme élément des politiques de retour

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 10

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The economic crisis, the increasing unemployment have led the western European countries to develop policies about the going back of the migrant workers. To their minds, these “home coming policies” try to encourage a promotional return for migrants who want to reinsert themselves in their native land. Professional training remains the most significant incitement. The aim I to supply the new born industries of the underdeveloped countries with qualified workers. However, migrants can answer to these needs after valorization of their experience and an acquisition of professional qualification during their immigration and finally they can become “soldiers of development”. The French policy, in this field, is still marked by the spectacular failures about the agreements reached with Algeria and Senegal; failures bred by the ambiguity of the followed aims and the pressures imposed upon. But the “reinsertion-training” musn’t take the consequences of these failures. It should not become a simple ideological and idle talk. Thus, some international experiences confirm all the interest of this modality. In that manner, the west germane-turkish model tries to link the saving (invested on migrant workers’ societies) and the acquired competences by the migrants. The dutch experience is based upon the realism of small projects which use capacities, local as well as migrant, to arrive at the development of artisanal units in the emigration zones. The agreement reached between Algeria an East Germany finally demonstrates that only a long period of training allow a real acquisition of a professional experience and qualification. Beyond these lessons, the only means for the actions of “reinsertion-training” to be undertaken is that the migrant worker previously follows actions of professional and general training in the beginning of their migratory exile: then he could really adapt himself in the country of residence and or consider his productive reinsertion.

Abstract FR:

La crise économique, l'accroissement du chômage ont conduit les pays industrialisés à développer des politiques dont l'objectif est de réduire le nombre des immigres. La philosophie de ces "politiques de retour" tend à encourager un retour promotionnel des migrants désireux de se réinsérer dans leur société d'origine. De toutes les incitations, la plus valorisante demeure la formation professionnelle: elle doit fournir aux industries naissantes des pays en développement des travailleurs qualifies, travailleurs dont ces pays ont un besoin absolu. Or les migrants peuvent répondre à ces besoins après valorisation de leur expérience et l'acquisition de qualifications professionnelles au cours de leur exil migratoire. Il s'agit de faire du travailleur migrant un "agent du développement". La politique française en ce domaine est cependant marquée par les échecs spectaculaires des accords conclus avec l'Algérie et le Sénégal, échecs engendrés par l'ambiguïté des objectifs poursuivis et les moyens de pression utilisés. Dès lors, la formation-réinsertion est-elle condamnée à rester un simple discours idéologique? Certaines expériences internationales tendent à démontrer le contraire. Le modèle turc de réintégration des émigrés tente de lier les épargnes (investis dans des sociétés de travailleurs) et les compétences acquises par les migrants. L’expérience néerlandaise repose sur le réalisme des petits projets entrepris qui utilisent et les capacités locales et celles des migrants pour parvenir au développement d'unités artisanales dans les zones d'émigration. L’accord Rda-Algérie démontre enfin que seule une formation de longue durée permet l'acquisition réelle d'une qualification et d'une expérience professionnelles. Au-delà de ces enseignements, nous estimons que des actions de formation-réinsertion ne peuvent être efficacement entreprises que si au préalable le migrant a suivi des actions de formation générale et professionnelle dès le début de son exil migratoire lui permettant ainsi de s'insérer dans la société d'accueil et d'envisager éventuellement sa réinsertion productive.