L' enfermement carcéral du mineur
Institution:
Aix-Marseille 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The prison's locking up is a penal sanction implementable to delinquent teenagers. This sanction has for goal to assure the security in our society. The teenager is neutralized and is not any more a danger for the external world. However, this sanction should also have an educative function in order to avoid that the teenager commit others offences. The locking time should be positive, constructive and a message for the future of the teenager. We can still raise a question: is it possible to educate teenagers in this violent, dilapidated and not so secured world that is the prison? It is fundamental to give a constructive sense to this locking time. In reality, it is admitted that the jail is here for punishing however it does not permit for a person to be more integrated in the society. It exists a real paradox between the declared desires and the ability of realization. Because if this, we should improve this situation, to better define the role of prison's administration and transform the prison in our society. The failure of the prison is real. It is compulsory to use it as a last recourse, to improve for the others teenagers, or to replace it by others educative structures. A recidivist teenager was one day a delinquent for the first time. It is in consequence at this precise moment that the efforts should be concentrated. The judgement of a society is dependent of fate reserved to the childs.
Abstract FR:
L'enfermement carcéral du mineur délinquant est aujourd'hui légitimé par la sanction pénale et vise, en priorité, à assurer la tranquillité publique par la neutralisation de mineurs dont les actes, les conduites ou les caractéristiques présentent ou sont supposées présenter un danger, une menace ou même un trouble de l'ordre public. Il intervient avant tout dans une logique sécuritaire. Mais à la sanction de l'enfermement doit nécessairement s'ajouter une prise en charge éducative et thérapeutique pour lutter contre la récidive et utiliser positivement le temps de mise à l'écart de la société. On peut légitimement s'interroger si un tel objectif est réalisable dans les conditions de détention actuelle et dans un tel milieu fermé. La prison est particulièrement efficace dans sa fonction de garde mais l'évidence de la prison se fonde aussi sur son rôle, supposé ou exigé, d'appareil à transformer les mineurs détenus. Sans ce long travail de recherche du sens de l'incarcération du mineur, la société aura puni, l'administration aura veillé à ce que l'enfermement soit effectué, mais au fond, rien n'aura changé. En réalité, la prison reste à bien des égards un monde de la punition, non pas une passerelle vers une société dans laquelle revivre. Il existe un réel paradoxe entre une volonté affichée et la capacité de réalisation. C'est pourquoi, une réflexion de fond s'impose sur une amélioration de l'existant, et sur la nécessité d'une clarification des missions de l'administration pénitentiaire et d'une transformation de la prison et de son usage dans notre société. Si l'échec de la prison pour les mineurs est patent, il faut la conserver comme ultime recours pour les uns, l'améliorer considérablement pour les autres, ou encore la remplacer par d'autres structures à vocation éducative. Un mineur multirécidiviste a un jour été primo-délinquant. C'est par conséquent à ce moment-là que les efforts doivent être concentrés. La société se juge par le sort qu'elle réserve à ses enfants. Il reste d'autres pages à écrire.