thesis

La limitation des occasions criminelles : l'impact de la prévention situationnelle sur la protection des victimes éventuelles

Defense date:

Jan. 1, 2014

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Institution:

Paris 8

Authors:

Abstract EN:

Tin the fight against delinquency, for a long time, France has stood out at an international level by its model of social prevention. Initiated in the early 80s, this type of prevention aimed to neutralize the etiological factors of crime especially in the priority areas of the political geography of the city. Based on the global approach, major steps were then undertaken, notably in education, housing, employment and youth activities. But without managing to eliminate criminogenic factors and face the exasperation of the victims, the social model of treatment of crime began to bend when another form of prevention appears to be more effective in anglo-saxon countries. Initially discarder for no less than ideological raisons, situational prevention is displayed today in the policies of fight against delinquency as a remedy for the failure of social prevention programs. Focusing more on the protection of victims than the treatment of delinquents, its first objective is to limit criminal occasions through measures making it more difficult, more risky or less rewarding to commit an offense. Following this metamorphosis of policies to prevent delinquency, the present research aims to study the conditions for the introduction and the consolidation of situational prevention in France. On the basis of results of numerous evaluative researches, it intends to support the ideal that this form of prevention is potentially effective in fighting against delinquency, as far the most appropriate for the protection of eventual victims.

Abstract FR:

Dans le domaine de la lutte contre la délinquance, la France depuis longtemps s’est singularisée au plan international par son modèle de prévention sociale. Initié dès le début des années 1980, ce type de prévention espérait neutraliser les facteurs étiologiques du crime spécialement dans les quartiers de la géographie prioritaire de la politique de la ville. En se fondant sur le registre de l’approche globale, des mesures d’envergure ont été alors entreprises notamment en matière d’éducation, de logement, d’emploi et de loisirs des jeunes. Mais, sans parvenir à éliminer les facteurs criminogènes, et face à l’exaspération des victimes d’infraction, le modèle de traitement social de la délinquance commence alors à s’infléchir au moment où une autre forme de prévention jugée plus efficace apparaît dans les pays anglo-saxons. Ecartée au départ pour des raisons non moins idéologiques, la prévention situationnelle s’affiche aujourd’hui dans les politiques de lutte contre la délinquance comme un remède à l’échec des programmes de prévention sociale. Se focalisant davantage sur la protection des victimes que sur le traitement des délinquants, son objectif premier est celui de limiter les occasions criminelles par des mesures rendant le délit plus difficile à commettre, plus risqué ou mois gratifiant. En observant cette métamorphose des politiques de prévention de la délinquance, la présente recherche vise donc à étudier les conditions d’introduction puis de consolidation de la prévention situationnelle en France. Sur la base des résultats de nombreuses recherches évaluatives, elle entend soutenir l’idée selon laquelle cette forme de prévention est potentiellement efficace dans la lutte contre la délinquance, de même la plus appropriée pour la protection des victimes éventuelles.