thesis

Contribution à l'appréciation de l'impact d'une centrale électronucléaire dans une région transfrontalière en crise à travers le cas de Cattenom

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Metz

Disciplines:

Abstract EN:

Decided in early 1976, the building of the nuclear power station of Cattenom (north-east of Thionville), by the Moselle) kept alive the hope for a reconversion of the regional economy struck by the crisis of the iron and steel industry. The plant is set in the three borders country, which is not very sismic; it is a rural, attractive and residential area, economically linked with the adjoining industrial basin and with Thionville and Luxembourg towards which it provided a growing flow of frontier workers. On the socio-political level, the choice of this site (near Thionville and the border) gave birth to an anti-nuclear opposition and resentment from the Saar and Luxemburg (a power) plant had been planned in Remerschen) all this being exacerbated by Tchernobyl (april 1986) which forced E. D. F. To respect the german standards, stricter than the french ones as far as nuclear wastes are concerned. The whole site covers a superficy of 750 ha (500 ha of forest destroyed) since two artificial lakes were necessary to make up for the hydrologic shortage of the Moselle. But this plant represents a potential risk for the region and beyond: the aftermath of Tchernobyl made it obvious that the french, Luxemburg and german emergency programs were inadapted. On the socio-economical level, the plant generates a yearly amount of 260 million francs in income taxes unequally shared out between county councils in Moselle. It injects 1 billion francs in local economy (salaries, subcontracts. . . ). As it is unable to attract activities which consumate power, it stimulates its thermic applications. Being set near the borders allows it contribute amply to the 40% of french power exports from Lorraine

Abstract FR:

Décidée début- 1976, la construction de la centrale nucléaire de Cattenom (au n-e de Thionville, près de la Moselle), entretint l'espoir d'une reconversion de l'économie régionale frappée par la crise de la sidérurgie. La centrale se situe dans le pays des trois frontières, région peu sismique. Cette contrée rurale à vocation touristique et résidentielle, est économiquement liée au bassin sidérurgique voisin, à Thionville et au Luxembourg vers lequel elle nourrit un flux croissant de travailleurs frontaliers. Sur le plan sociopolitique le choix du site (près de Thionville et de la frontalière) suscita une opposition antinucléaire et un contentieux avec la Sarre et le grand-duché (qui programmait une centrale à Remerschen), exacerbes par l'accident de Tchernobyl (26 avril 1986) et contraignant E. D. F. à respecter les normes allemandes (plus sévères) de rejets radioactifs. L'équipement couvre 750 hectares (500 ha de forêts détruits) en raison de deux lacs artificiels annexes (Mirgenbach et Vieux-pré) palliant les insuffisances hydrologiques de la Moselle. Mais il représente un risque potentiel pour l'espace transfrontalier et au-delà : en regard des conséquences de Tchernobyl, les plans de protection français (p. P. I. ), sarrois et luxembourgeois semblent inadaptés. Du point de vue socio-économique la centrale génère annuellement 260 millions de francs de recettes fiscales inégalement redistribués aux collectivités territoriales de Moselle ; elle injecte 1 milliard de francs dans l'économie locale (salaires, contrats de sous-traitance. . . ). Incapable d'attirer des activités friandes d'électricité, elle stimule les usages thermiques de celle-ci. Sa position frontalière lui vaut par contre de contribuer amplement aux 40% d'exportations françaises de courant à partir de la Lorraine