Abstract FR:

Cette thèse vise à identifier les nouvelles tendances géographiques à l'œuvre dans l'enseignement supérieur dans le monde. Les échelles traditionnelles "nationales" sont de plus en plus remises en cause, tant par le haut - la construction européenne et surtout la globalisation de l'enseignement supérieur - que par le bas, avec la montée en puissance des nouvelles actrices que sont les collectivités territoriales, notamment en France. Il s'agit donc de dégager une vision d'ensemble des nouveaux phénomènes, dans une démarche de comparaison entre les pays. Les exemples du Qatar (avec la plate-forme éducative d'Education City) et des États-Unis sont mis en exergue dans ce travail, avec une focale sur les établissements universitaires de la ville de Boston. Il sera également tenté de démontrer que les nouveaux flux éducatifs - de personnes ou de biens éducatifs - répondent à la logique de plusieurs acteurs: les États, les étudiants et les établissements d'enseignement supérieur. Tout ceci est néanmoins possible dans un cadre contrôlé, voire stimulé par des acteurs gouvernementaux ; cela signifie que l'échelle nationale, si elle tend à être remise en cause, reste tout de même fondamentale. Enfin, cette thèse veut également montrer que des recompositions spatiales semblables à celles que nous vivons ont déjà existé dans le passé et que ces dernières peuvent mettre en lumière les recompositions présentes. Un retour sur le développement spatial des universités en Europe et sur leur exportation en Amérique lors de l'époque moderne sera donc tenté.