La pauvreté à Lomé (Togo), étude de son impact sur la pollution urbaine
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Aix-Marseille 1Disciplines:
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Depuis quelques années, Lomé, la capitale du Togo, connaît une situation de pauvreté de masse et de sérieux problèmes d'environnement. Si les causes de la pauvreté sont avant tout d'ordre économique (secteur industriel limité et peu compétitif, secteur agricole peu mécanisé et dominé par la main d'œuvre familiale, secteur touristique peu dynamique, emploi moderne limité) et d'ordre social (exode rural important, taux de chômage élevé) le phénomène s'est toutefois renforcé depuis 1990 notamment à cause des crises politiques, de l'application des politiques d'ajustement structurel et des licenciements dus aux privatisations. L'Etat n'ayant pas les moyens (à cause de la faiblesse de l'économie et de l'embargo économique de l'UE), de mener une politique sociale ambitieuse, pour résoudre leurs problèmes, les pauvres s'adonnent à des activités informelles, s'adressent aux organismes de micro-crédit et aux usuriers, pratiquent la tontine, logent à plusieurs dans des appartements exigus, font appel à la médecine traditionnelle, à l'automédication, et de plus en plus aux sectes et aux congrégations religieuses. Tout comme les autres habitants de Lomé, ils subissent la pollution urbaine et atmosphérique à laquelle ils contribuent néanmoins fortement en rejetant des déchets dans la rue, sur les trottoirs, dans les caniveaux ; en utilisant des véhicules dépourvus de pot catalytique et de vieilles motos. Accédant moins facilement à l'éducation et aux moyens d'information, ils sont assez peu sensibles aux enjeux de préservation de l'environnement. Malgré tout, ils ne sont pas victimes de ségrégation sociale et spatiale. La construction de quelques ensembles pavillonnaires, ces dernières années, n'a pas bouleversé cette cohésion sociale car, ils sont peu nombreux et les bidonvilles existant à Lomé ont été rasés.