Réseaux aériens et structuration des territoires : les effets de la déréglementation du transport aérien en Afrique : le cas de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale
Institution:
Le HavreDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Composed of airports and lines that connect the places, air networks need fewer infrastructures on the ground. Since the American Air Deregulation, air transport is in change. This change subjects the African States to a brutal crisis and the considerable consequences. The example of the Economic and Monetary Community of Central Africa (EMCCA) is rather clear. Indeed, in the 1960s, states of this part of Africa set up policies favourable to air transport: multiplication of airports and connections under cover of the state-owned air carriers as well as to structure and develop their territories as to post and affirm a national sovereignty newly acquired. With the change in the international air transport, they have no possibility to remain effective actors in the field. They confronted besides with economic and financial crisis such as measurements known as of structural adjustment are imposed to them by the international backers (World Bank, International Monetary Funds) not very inclined to maintain the mechanisms of the public intervention in the sector that they dedicate to market and private interests. The financial bankruptcy of the States leads to the bankruptcy of the state-owned air carriers. That raises some problems for the service road the country. Il is developing an accessibility very differentiated from the places. The example of the EMCCA shows a problem that involves most African countries. How to build effective air connections in order to benefit from an increasing demand of air transport ?
Abstract FR:
Constitués d'aéroports et de lignes qui mettent en relation les lieux, les réseaux aériens nécessitent peu d'infrastructures au sol. Depuis la déréglementation américaine de 1978, le secteur aérien est en mutation. Cette mutation soumet les Etats africains à une crise brutale et aux conséquences considérables. L'exemple de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) est assez démonstratif. En effet, dans les années 1960, les Etats de cette sous-région d'Afrique avaient mis en place des politiques explicitement favorables au transport aérien : multiplication d'aéroports et de liaisons sous couvert des compagnies aériennes nationales, tant pour structurer et développer leurs territoires que pour afficher et affirmer une souveraineté nationale nouvellement acquise. Avec la mutation du transport aérien international, ils sont dans l'incapacité ou l'impossibilité de demeurer des acteurs efficaces. Ils sont d'ailleurs confrontés à des difficultés économiques et financières telles que des mesures dites d'ajustement structurel leur sont imposées par les bailleurs de fonds internationaux (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International), peu enclins à vouloir maintenir les mécanismes de l'intervention publique dans les secteurs qu'ils vouent à la loi du marché et aux intérêts privés. Les effets immédiats sont une fragilisation du modèle africain. La faillite financière des Etats entraîne la faillite ou la quasi-faillite des compagnies aériennes nationales ; ce qui pose des problèmes pour la desserte des territoires. Il se développe une accessibilité très différenciée des lieux. A travers l'exemple de la CEMAC, c'est la question de l'insertion des réseaux aériens africains et donc la recherche d'un nouveau modèle de développement du transport aérien qui est posée.