thesis

La surveillance en droit pénal

Defense date:

Nov. 13, 2020

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Institution:

Limoges

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Surveillance has secular links with criminal law, their combination making it possible to meet the objectives pursued by criminal justice, namely the prevention and repression of offenses. New technologies, by facilitating the implementation of remote monitoring but nevertheless always more precise, have undoubtedly reinforced the interest of their acquaintance. This observation is confirmed with regard to situational surveillance which allows for penal management of spaces as well as for behavioral surveillance which facilitates penal management of conduct. Situational surveillance, that which mobilizes space to grant it a punitive function or which, on the contrary, deploys to prevent the threats it conceals, manifests itself in closed as well as in open environments, electronic surveillance blurring the limits - residual - which may exist between these two spaces. Behavioral surveillance, that which allows the authorities to refine the criminal management of the conduct of citizens, and even more so of individuals grappling with justice, today tends to penetrate both their body and their "being" in order to strengthen effectiveness of the devices used. The juxtaposition of these two forms of criminal surveillance - situational and behavioral - calls for the vigilance of the highest bodies and jurisdictions protecting human rights because of the fears and excesses that it arouses. However, the latter are struggling to find a satisfactory balance in the equation that is played out between the preservation of individual rights and freedoms and the purposes pursued by criminal law, especially since the latter, reassessed in the light of the concept of dangerousness, postulate more than ever the development of surveillance.

Abstract FR:

La surveillance entretient avec le droit pénal des liens séculaires, leur combinaison permettant de satisfaire les objectifs poursuivis par la justice pénale, à savoir la prévention et la répression des infractions. Les nouvelles technologies, en facilitant la mise en oeuvre d’une surveillance distanciée mais néanmoins toujours plus précise, ont incontestablement conforté l’intérêt de leur accointance. Ce constat se vérifie au regard de la surveillance situationnelle qui permet une gestion pénale des espaces comme à l’endroit de la surveillance comportementale qui facilite la gestion pénale des conduites. La surveillance situationnelle, celle qui mobilise l’espace pour lui octroyer une fonction punitive ou qui, au contraire, se déploie afin de prévenir les menaces qu’il recèle, se manifeste en milieu fermé comme en milieu ouvert, la surveillance électronique estompant les limites - résiduelles - qui peuvent subsister entre ces deux espaces. La surveillance comportementale, celle qui permet aux autorités d’affiner la gestion pénale des conduites des citoyens, et plus encore des individus aux prises avec la justice, tend aujourd’hui à pénétrer tant leur corps que leur « être » afin de renforcer l’efficacité des dispositifs employés. La juxtaposition de ces deux formes de surveillance pénale - situationnelle et comportementale - appelle la vigilance des plus hautes instances et juridictions protectrices des Droits de l’homme en raison des craintes et des dérives qu’elle suscite. Pourtant, ces dernières peinent à trouver un équilibre satisfaisant dans l’équation qui se joue entre la préservation des droits et libertés de chacun et les finalités poursuivies par le droit pénal, d’autant que ces dernières, réévaluées à l’aune de la notion de dangerosité, postulent plus que jamais le développement de la surveillance.