Abstract FR:

Plus particulièrement, à partir des années 80 qui ont vu l'établissement de la politique dite d'ajustement structurel, les activités du tertiaire de subsistance connaissent une expansion extraordinaire dans les rues de Casablanca. Se pose dès lors non seulement la question pertinente quant à la cause de cette expansion et quelles en sont les conséquences, mais aussi, l'opportunité d'un nouveau reclassement des espaces socio-économiques de la métropole. Les activités miniaturisées qui occupent quotidiennement les rues des différents quartiers de la ville et de ses périphéries sont sujets à caution. D'une part, parce qu'elles sont loin de représenter des activités au sens d'occupations créatrices. D'autre part, parce qu'elles ne réalisent qu'une productivité très réduite. Mais on ne peut pour autant déconsidérer systématiquement ce dispositif instituant réseaux, mobilités et circuits de biens et services à travers les rues et d'autres lieux informels d'échanges ("Mokefs", "Koréâs", "Jotéas". . . ) et le qualifier tout simplement de "parasitaire", au risque de pénaliser tout effort de travail en dehors des pôles dominants de l'économie urbaine ; au lieu de pénaliser le système qui lui a donné naissance. Plus qu'une observation d'une gamme particulière d'activités, sont ainsi recherchés des faits susceptibles d'illustrer le rapport dialectique entre disparités sociales et pauvreté dans un espace urbain en mal développement.