La question du fondement de la morale laïque sous la Troisième République (1871 - 1914)
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Paris 5Disciplines:
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À la fin du XIXème siècle, les fondateurs de l'école laïque ont introduit dans les programmes de l'école primaire un enseignement moral obligatoire. Cette innovation a été a l'origine d'un problème qui a occupé le devant de la scène philosophique, politique et pédagogique pendant plus de trente ans : celui du fondement de la morale laïque. Au plan philosophique, les courants les plus varies ont été mis au service de la construction de cette morale qui se voulait avant tout neutre confessionnellement c'est à dire indépendante de tout dogme religieux. Parmi eux, deux tendances dominent : le spiritualisme et l'idéalisme d'une part, le positivisme et le scientisme de l'autre. Au plan politique, c'est autour de la morale laïque et son fondement que s'affrontent partisans et adversaires de la république, la défense de la laïcité s'identifiant à ce moment-là, avec celle des idéaux républicains et démocratiques. Au plan pédagogique, c'est la question de la mission éducative des enseignants du primaire qui est posée pour la première fois. Le lien indissoluble entre philosophie et politique caractérise la question du fondement de la morale laïque sous la IIIème république. Trois courants occupent une place privilégiée dans l'élaboration de ce questionnement : le protestantisme ultra-libéral, le positivisme et le socialisme. A travers des postures différentes chacun d'eux esquisse un dessein commun : fonder l'unité morale et spirituelle de la nation.