Des nomenclatures spatiales françaises : application à la mesure de l'urbanisation en France métropolitaine
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The measure of urbanization in France between 1962 and 1999 gives the opportunity to show, in a first part, the forgotten importance of territorial nomenclatures. Somme territorial nomenclatures, which are used to examine the territory and its transformation, are called "knowledge zonings" and opposed to "power zonings" as French departments are. One of the "knowledge zonings" is, for example, the "urban areas zoning" (UAZ) which has just been created by INSEE (French institute of statistics) to take into account a new extent of the town, beyond the concept of build-up areas and "zones de peuplement industriel ou urbain" (French ZPIU), which are here criticized. The French "urban areas", which have been reconstructed back to 1968 in this thesis, remain insufficient to qualify the urbanization in France. So, other nomenclatures have been built here, also based on the travels to work, as the prolongation of UAZ to smaller towns, which enables us to follow small towns in the course of time. In the same way the "area of influence of the town" or the "area of strong influence of the town" fits better than the urban area to measure urbanization. A new method, called "constant geography / varying geography analysis" allows assigning the different contributions of the different territories of the town to the global level and to the global evolution. The use of miscellaneous nomenclatures helps to evaluate the importance of urbanization during the last five inter-census periods, the concentration as well as urban spreading or the demographic ranks of towns. Thus, the role of the territorial nomenclatures in these measures is obvious. Finally, as a matter of application, a study about the comparative demographic dynamics of French small towns and particularly those in Midi-Pyrenees is proposed.
Abstract FR:
La mesure de l'urbanisation en France de 1962 à 1999 est l' occassion de présenter, dans une permière partie, l'importance souvent oubliée des nomenclatures spatiales. Certaines nomenclatures spatiales françaises, destinées à lire le territoire et ses transformations, sont qualifiées - par opposition aux zonages de pouvoir, tels les départements - de zonages de savoir : ce sont, par exemple, le zonage en aires urbaines (ZAU), dernier créé par l'INSEE pour prendre en compte une dimension de la ville après ceux des unités urbaines et des zones de peuplement industriel ou urbain, ou encore celui en zones d'emploi qui sont ici présentés et critiqués. Les aires urbaines, rétropolées ici jusqu'en 1968, restent insuffisantes pour qualifier l'urbanisation du pays. Ceci conduit à définir d'autres nomenclatures, fondées également sur les déplacements domicile-travail : le prolongement du ZAU vers le bas de la hiérarchie urbaine, qui permet de mieux suivre les petites villes au cours du temps ; l'aire d'influence de la ville, plus vaste que l'aire urbaine, et l'aire de forte influence de la ville, moins vaste et imbriquée dans l'aire urbaine. Selon la localisation de la ville, qui est un des premiers facteurs de son dynamisme démographique, l'aire d'influence ou l'aire de forte influence est souvent mieux appropriée que l'aire urbaine pour qualifier l'urbanisation. Par ailleurs il est proposé une méthode, qualifiée d'"analyse à géographie constante / géographie évolutive", permettant d'attribuer aux différents territoires de la ville leurs apports respectifs, tant en niveau qu'en évolution. L'utilisation de nomenclatures variées permet de mieux cerner l'importance de l'urbanisation au cours des 5 dernières périodes intercensitaires, qu'il s'agisse de la concentration, de l'étalement urbain ou du rang démographique des villes. Le rôle des nomenclatures spatiales dans ces mesures apparaît ainsi clairement. Enfin, à titre d'application, il est proposé une étude sur la dynamique démographique comparée des petites villes françaises et notamment celles de Midi-Pyrénées.