Abstract FR:

Cette etude part d'une constatation, les enfants regardent la television et jouent. Peut-etre jouent-ils les personnages qu'ils voient. Aujourd'hui, l'image de l'enfant violent est souvent attachee aux effets de la television, oubliant l'adulte dans cette relation, ainsi la television serait plus forte que la famille. On a tente de savoir par l'ecoute de 511 enfants, comment il nommaient et hierarchisaient leurs jeux. Dans la cour de l'ecole, l'enfant devenant interlocuteur privilegie. Contrairement a ce qui est affirme, il apparait que les enfants savent tres bien faire la difference entre les faits reels et fictifs. Ainsi, la violence ne repose pas sur une hypothetique violence vue a la television. Mais sur des configurations marquees de pouvoir, de comprehension du code, de tentatives de reappropriation de l'espace social, et d'impossible projection dans l'avenir. Le chahut, l'excitation ne sont qu'un simulacre, un faire-semblant visant a ecarter le risque excessif. Permettant la gestion des obligations et des interdits, et opposant un contre-pouvoir par des strategies de detournement. Les jeux restent en etroite relation avec les representations que s'en font les adultes de reference. Ils deviennent revelateurs du passage critique d'etats obliges, de prise de conscience de sa place et de son sexe, et d'experiences qui se manifestent par le controle progressif, mis en evidence par le passage du jeu au sport. Nos resultats different des autres enquetes, parce que nous avons une autre conception de l'etude des relations sociales. L'enquete montre qu'il est necessaire de ne pas isoler les individus de leurs motivations et strategies. Ainsi, la notion de cause a effet ne rend pas compte de la realite.