Le Gers : analyse du fait départemental
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The rural world is torn between the eulogists of the bygone happy days announcing the rural rebirth of a re-enchanted, ecological world, nurtured on beliefs about an endogenous development and the advocates of a rural refuge, intended solely for entertainment, marginalized and devoid of peasants. The analysis of the department of the Gers, an intermediate, deeply rural territory does not result in such a dichotomous view, for it displays the structural hindrances, the impediments to growth, and at the same time the factors of success and renewal. Most of all this investigation describes how the local elected representatives have grasped the new freedoms stemming from the decentralization laws to draw up their strategical guidelines or to conduct day after day their local development actions. In the process, it emphasizes the significance of ruralism, the cultural resistances and the typicity of this department. The constraints of localism and freezing identity claims weigh so heavily on the latter that we can talk of the insularity of the Gers. Thus, we remain with two main questions: what are the limits of interventionism in terms of local development in rural environment? In the second place, we can wonder whether the actors are determined to build a project of local society, aiming at submitting the department to a dimensional optimum and at promoting the conditions of integration, opening and adhesion to an actual process of development.
Abstract FR:
Le monde rural est partagé entre les chantres d'un bonheur rustique d'autrefois annonçant la renaissance rurale d'un monde ré-enchanté, écologique et nourri de croyance dans le développement endogène et entre les tenants d'un rural refuge, récréatif, marginalisé et sans paysans. L'analyse d'un territoire intermédiaire et profondément rural comme le département du Gers propose une vision moins dichotomique puisqu'elle révèle les handicaps structurels, les freins au développement mais aussi les facteurs de réussite et de renouveau. Mais surtout elle aborde la manière dont les élus locaux se saisissent des nouvelles libertés issues des lois de décentralisation pour définir les grandes orientations stratégiques et pour conduire au quotidien les actions de développement local. Ce faisant, elle souligne le poids du ruralisme, les résistances culturelles et la "typicité" du département fortement marqué par les contraintes du localisme et de revendications identitaires figeantes qui autorisent à parler du caractère insulaire du Gers. De fait, la question revient à rechercher les limites à l'interventionnisme en matière de développement local en milieu rural et à s'interroger sur la volonté des acteurs de bâtir un projet de société local pour soumettre le département à l'optimun dimensionnel et pour favoriser les conditions d'intégration, d'ouverture et d'adhésion à un véritable processus de développement.