thesis

La production de l'habitat populaire en ville africaine : étude de cas à Douala et Kinshasa, essai d'interprétation et conséquences théoriques et pratiques

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Self settlement and construction process namely the individual and or family involvment in building urban shelters for their own use has been the conventional approach and explanation for the haphazard and uncontrolled urbanization process which provides a substantial amount of housing supply in the African cities. A day to day study case of shelters construction on land whose tenure arrangements are haphazard and often illegal in Douala (Cameroon) and Kinshasa (Zairo) stresses that the above approach is largely irrelevant. Housing for the poor are built by masons and craftmen belonging to the so called informal sector of the urban economy, under the control of individual with lower middle incomes to invest in the construction of houses for the poorer people. The analysis of the householders strategies also stresses the importance of the renting use of the shelters at the very beginning of the individual projects. A selective litterature review on that matter in other cities of western Africa confirms this analysis and justifies a redefinition of the housing projects previously based on the self construction paradigm i. E. Sites and services world bank projects for example. This redefinition necessitates a better understanding of the "informal sector" of housing construction for the poor ; the householders socio-economical characteristics and strategies have also to be taken into account due to their importance in the housing supply production for the poor. It appear that the concrete (cement) block plays a key role in their private strategies in western and central African cities.

Abstract FR:

L'auto construction entendue comme l'implication directe du propriétaire dans la réalisation de son habitation a longtemps servi de modèle explicatif au processus d'urbanisation de masse dans les villes africaines. L'analyse "au jour le jour" d'une quinzaine de chantiers d'habitat populaire à Douala (Cameroun) et Kinshasa (zaïre) remet assez radicalement en course ce principe explicatif. Non seulement le "propriétaire" et sa famille élargie est peu (ou pas du tout) implique dans la construction elle-même (il s'en tient à un rôle de maitre d'ouvrage), mais ses motivations peuvent assez rapidement évoluer vers la production d'un habitat locatif populaire à faible cout d'une partie de la construction puis de sa totalité. La construction pour soi ne peut donc être entendue que comme une phase transitoire du projet constructif qui en tout état de cause se doit d'être transmissible aux enfants quel que soit le statut juridique du sol et le caractère plus ou moins légal de la construction. Cette constatation d'après les sources bibliographiques disponibles, est applicable à la quasi-totalité des villes d’Afrique de l'ouest. Elle est lourde de conséquences sur le plan théorique (remise en cause des mécanismes dit d'urbanisation spontanée par les plus pauvres) et pratiques (conditions des fondements des projets "habitat" reposant sur l'auto construction). Elle implique une analyse approfondie de l'artisanat de la construction dans les villes africaines et de son articulation avec le secteur moderne de la construction transcendant les clivages habituels : secteur formel informel. La critique de la vision duale doit s'étendre a la production du sol urbain (foncier) et à celle du roi des composants clef de voute de toutes les stratégies d'appropriation du sol pour les constructeurs : le parpaing de ciment artisanal.