Structures mentales et développement agricole en Afrique noire : étude illustrée de quelques exemples dans les pays concernés
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Development of the countryside is a priority in an essentially rural Africa in spits of rapid but only recent town development. Up to now, operations led in that direction have mostly only given insufficient if not poor results. And scientists are trying progressively recently to change their objectives from general structural factors towards different types of social characteristics in the communities considered. From psychological and or psychosociological point of view different social characteristics can be analyzed through production, distribution and consumption of food products. When we analyses production methods we find through the farm work organization that bearing in mind quest for resources required by a strong town consumption. On one hand and that of their families on the other hand, they are led to neglect. The main objectives of agricultural developments which are : -increase of production thanks to production means and finance; improvement of commercial balance, gain currency, investments etc. . . In these conditions expansion of the means of subsistence in rural areas are delayed. For farm work, they are led to : - consider execution of framework following traditional conception of time which brings them to think that work, in its modern organization, has no contraint on time of execution. - regards farmwork according to hierarchy of elders. - Restraint acceptance of certain technical innovations and optimum production for fear of unforeseen events or discontentment of executives. Finally, when we find that in the majority of communities considered financial success learning greats amounts of money which is not always well accepted is not a basic requirement in relation with social cohesion which is one of the leading values (consideration always goes to the one who knows how to link social relations).
Abstract FR:
Les politiques agricoles qui se sont multipliées, depuis plusieurs années en Afrique noire, ont dans l'ensemble connu des échecs. Du point de vue de notre recherche, ces échecs résultent de structurent mentales des 'développeurs' et 'developpe7 de chacun des pays concernés. C’est-à-dire : - des représentations que ceux-ci (développeurs et développes) se font du travail agricole et de notions connexes espace ou terre, temps. - de leurs valeurs ou normes sociales. Sous l'angle de l'organisation du travail agricole, 'développeurs' et 'développes' visent essentiellement la satisfaction d'une forte demande de consommation en provenance des agglomérations urbaines d'une part, et des membres de leur famille d'autre part. Sur le plan de l'exécution des travaux agricoles, ils sont conduits à : - interpréter le rythme du travail agricole suivant la conception traditionnelle du temps. - penser que le travail sous la forme moderne d'organisation n'implique pas de contrainte de temps dans l'exécution. - n'apprécier les résultats du travail agricole qu'en fonction de la hiérarchie qui subordonne les jeunes aux ainés. - limiter l'adoption de certaines innovations techniques et la productivité maximale de peur d'être victimes de malheurs ou de mécontenter les ancêtres (puissances supérieures). - privilégier le temps consacre aux activités agricoles. Enfin, lorsqu'on découvre que dans la majorité des sociétés noires africaines, la réussite financière (celui qui gagne beaucoup d'argent n'est pas toujours bien accepte) n'est pas une exigence fondamentale par rapport à la cohésion sociale qui est l'une des valeurs dominante (la considération va toujours à celui qui sait nouer des relations sociales) on ne se doute plus que tout peut y jouer contre la poursuite des objectifs tels que : amélioration de rendements, amélioration du niveau de vie et de sa qualité (hausse réelle de disponibilités monétaires, meilleurs possibilités de soins, de scolarisation etc. . . )