Développement de l'irrigation et intervention des acteurs privés dans le delta du Sénégal, rive gauche : analyse et bilan de l'action de l'Etat trente ans après le lancement de l'"Opération Delta" et dix ans après son désengagement de l'agriculture irriguée
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The launching at 1964 of the "operation 30 000 ha" in the Senegal delta and the development at large scale of the irrigation in the Senegal river area, with the OMVS program, seem like a reply politic at an ecological crisis who felling this part of the country nudging his population to emigrate. This plan sustained by an ideology qualified by her inspiratory as African socialism and leads in accordance with the rules of this ideology by the state's control -SAED- have not answered at waiting. Neither at these on state who allowed to resorb his importing all the more considerable so since the state's population increasing more swiftly than the food-producting, or at these on farming who hoped to get in the rice growing an alternative at his traditional growing at a distinct recession. The SAED's dysfunction and the state's economics difficulty in the middle of the eighties leaded to the state's disengagement to profit from the farming's organizations and the private sec, tor. The private irrigation has developed since 1987 at rapid but anarchical way. In spite of the legal, administrative and financial steps, exist some doubt as the future of the sector, notably the farming's organization's capacity to keep at a technical level of productivity the perimeter moved by SAED, and these private to retain the land patrimony.
Abstract FR:
Le lancement en 1964 de l'"opération 30 000 ha" dans le delta et le développement à grande échelle de l'irrigation dans la région du fleuve Sénégal, avec le programme de l'OMVS, apparaissaient comme une réponse politique à une crise écologique qui frappait cette partie du pays poussant ses populations à émigrer. Ce projet soutenu par une idéologie qualifiée par ses inspirateurs de socialisme africain et conduit selon les règles de celle-ci par une société étatique (SAED) n'a pas répondu aux attentes. Ni à celles de l'état qui comptait résorber ses importations d'autant plus importantes que la population du pays s'accroit plus vite que la production vivrière ; ni à celle des paysans qui espéraient trouver en la riziculture une alternative aux cultures traditionnelles en net recul. Les dysfonctionnements de la SAED et les difficultés économiques du pays au milieu des années quatre-vingts conduiront au désengagement de l'état au profit des organisations paysannes et des acteurs privés. L'irrigation privée s'est développée depuis 1987 de manière rapide mais anarchique. Malgré les dispositions juridiques, administratives et financières, plusieurs incertitudes subsistent quant à l’avenir du secteur, notamment la capacité des organisations paysannes à maintenir à un niveau technique de productivité les aménagements transférés par la SAED, et celle des privés à conserver le patrimoine foncier.