Le processus de développement des campagnes sud-coréennes : acteurs et facteurs du changement
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
After the Second World War, South Korea appeared as an essentially rural country, traditionally attached to the land and to rice-cultivation practiced according to ancestral techniques. Less than half a century later, South Korea underwent an important economic growth. Towns spread out in all directions. Industrialization and the services lure more and more immigrants from the countryside, the peasants have been freed from their agricultural work thanks to mechanization. This rapid evolution and the planned economy of the various governments converted, within thirty years, an underdeveloped country into a modern industrialized country using sophisticated cultural techniques. The goals of the peasants, the land occupancy, the landscapes and the social structures have all been upset. One of the key elements of this important restructuration of the Korean countryside was the movement of "new villages" - the saemaul undong - put into effect and developed by President Park since 1971. Although this movement was ideological, it led the peasants to a rural development adapted to the potentialities of each village. In its project of restructuration, the movement was supported by the development office which brought its technical assistance and by the agricultural cooperative which financed South Korea’s rural modernization. Thus the development of South Korean countryside was less the result of a single policy than that of 3 organizations that knew how to work hand in hand at a given moment. The political and social context of the period was just as important for the success of rural development policy. Today, south-Korea countryside has come out of its predicament, but farmers have to face new difficulties. Even if their vitality is particularly strong, they still worry about their future and the consequences resulting from the negotiations of the Uruguay round. Hence, South Korean producers of today must no longer think only in terms of local market, but of exportations - let us hope that the producers' overdebt will be no obstacle to this new attempt to restructure South Korea countryside and that the rural world will lose nothing of its wealth or diversity.
Abstract FR:
Au sortir de la Deuxième guerre mondiale, la Corée du sud apparait comme un pays essentiellement rural, traditionnellement attaché à sa terre et à une riziculture pratiquée selon des techniques ancestrales. Moins d'un demi-siècle plus tard, une industrialisation rapide et le dirigisme des différents gouvernements successifs ont transformé une campagne sous-développée en une campagne de pays industrialisé, utilisatrice de techniques culturales sophistiquées. Les objectifs des cultivateurs, l'occupation des sols, les paysages et les structures sociales s'en sont trouvés bouleverses. A l'origine de cette formidable restructuration, il faut incontestablement citer le mouvement des nouveaux villages - le saemaul undong mis en œuvre et développé par le président Park dès 1971. Ce mouvement, bien qu'idéologique, a su guider les paysans vers un développement rural adapté aux potentialités de chaque village. Il fut soutenu dans son projet de restructuration, par le bureau d'aide au développement qui apporta son soutien technique et la coopérative agricole qui finança la modernisation. Ainsi, plus que le résultat d'une seule politique, le développement des campagnes sud-coréennes fut l'œuvre de trois organismes qui surent à un moment donné aller de concert. Tout aussi important dans la réussite de la politique de développement agricole, fut le contexte politique et social de la période. Aujourd'hui, alors que la campagne est sortie de son marasme, les agriculteurs sud-coréens se trouvent confrontés à de nouvelles difficultés. Et même s'ils font preuve d'une vitalité tout à fait extraordinaire ils restent inquiets face à l'avenir et aux conséquences induites par les négociations de l'Uruguay round. Aussi, le producteur sud-coréen est-il actuellement contraint de ne plus penser uniquement en terme de marché local, mais d'exportations. . . Gageons seulement que le surendettement des exploitants ne sera pas un obstacle à cette nouvelle tentative de restructuration des campagnes sud-coréennes et que le monde rural n'y perdra pas de sa richesse et de sa diversité.