Abstract FR:

Grace a son climat d'abri et a ses sols fertiles, la grande Limagne constitue une aire d'attraction depuis l'apparition des premières sociétés a économie agro-pastorale au cours du néolithique. Des lors, par le biais de son action sur le couvert végétal, l'homme a modifie son environnement. Il est entre dans une relation complexe et dialectique avec le milieu naturel, retracée grâce a l'abondance des vestiges du passe et a une collaboration étroite entre archéologues, palynologues et géomorphologues. Dans ce cadre, l'influence de l'anthropisation sur l'érosion des sols de versant et les liens existant entre l'homme et les zones humides, objet d'étude depuis les années 1960, ont été encore précisées ces dernières années. Si du néolithique a la fin de l'âge du fer, la morphogenèse affecte les sols li magnais de façon localisée, depuis le début de l'époque romaine, voire des la fin de la Tène, elle s'accelere et se generalise a l'ensemble des versants. Cependant, les transferts de matiere ne sont nettement enregistres par les systemes fluviaux qu'a la fin de l'antiquite. Depuis, la modification du rapport charge/debit des cours d'eau a engage des debordements recurrents dans les vallees et les marais limagnais. Ces crues se sont poursuivies jusqu'au XXème siècle avec une intensité variable, plus particulièrement notable au cours du haut moyen-âge et surtout de l'époque moderne. Sous l'effet de la mise en valeur intensive de la Limagne et d'une subsidence localisée de certains secteurs, les problèmes lies a l'excès d'eau ont perdure jusqu'aux années 1960, ou la mise en oeuvre du plan Limagne a efficacement asséché les marais.