Le Mékong du Yunnan à la mer de Chine : contribution à l'étude de l'aménagement d'un fleuve tropical
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The thesis intends to study the development of rivers that, since the middle of the 19th century, have been the subject of studies, projects, or implementations in the part of the Mekong basin located between the southern frontier of Yunnan and the China sea. The climate of the region is governed by monsoons, which means each year an alternation of drought and flooding, sometimes devastating. Besides, the Mekong and its tributaries, with their numerous waterfalls and rapids, are not good communication routes. Until the middle of the 20th century especially South Vietnam benefited from helps for rice-growing thanks to the creation and maintenance of a thick network of waterways. These implementations have enabled irrigation, drainage, washing of lands containing alum, fight against saline water intrusion. However the Mekong is still a poor communication route, for channel-marking and rockblasting works have only been carried out on some reaches. Since the middle of the 20th century the riparian countries have tried, after having created a "Mekong committee" under the aegis of the UNO, to expand their economy, essentially by the development of rivers. Their projects (implementations of big hydroelectric dams, reservoirs to drown rapids and falls) have only been followed by very modest implementations. Insecurity is partly responsible for that, but also the very ambition.
Abstract FR:
La thèse se propose d'étudier les aménagements de cours d'eau qui ont fait l'objet, depuis le milieu du 19e siècle, d'études, de projets ou de réalisations dans la partie du bassin du Mékong située entre la frontière sud du Yunnan et de la mer de Chine. Cette région subit les aléas du climat de mousson, alternant chaque année sécheresse et inondations parfois dévastatrices. Cependant le Mékong, de même que ses affluents, coupes de chutes et de rapides, ne constituent pas de bonnes voies de communications. Jusqu'au milieu du 20e siècle, c'est essentiellement le Sud-Vietnam qui a bénéficié de travaux d'aide à la riziculture, grâce à la création et à l'entretien d'un maillage serré de voies d'eau; ces réalisations ont permis irrigation, drainage, lavage des terres alunées et lutte contre les intrusions salines. Cependant le Mékong est resté une voie de communications médiocre, les travaux de balisage et de décrochement n'ayant été effectués que sur certains biefs. Depuis le milieu du 20e siècle, les pays riverains ont tenté, après avoir créé sous l'égide de l'ONU un "comité du Mékong", de développer leur économie, grâce essentiellement à l'aménagement des cours d'eau. Leurs projets (grands barrages hydroélectriques, les réservoirs noyant rapides et chutes) n'ont donné lieu qu'à des réalisations très modestes. L'insécurité en est en partie responsable, mais aussi le caractère excessivement ambitieux de ces projets.