Abstract FR:

L'attitude passive de certains lycéens placés devant un choix d'orientation interpelle les professionnels du conseil en orientation scolaire: les lycéens du cycle terminal sont-ils acteurs de leur orientation ? La problématique, issue de l'exercice du métier de conseiller d'orientation-psychologique, fait référence aux travaux de R. Boudon, J. M. Berthelot, M. Crozier et E. Friedberg. Une première enquête par questionnaire en classe terminale a permis d'appréhender l'attitude d'acteur des lycéens selon un modèle construit sur trois dimensions, regroupant huit sous-dimensions de rang inférieur, et de constater qu'ils se perçoivent comme acteurs de leur orientation. Des typologies des attitudes ont été dressées. Une seconde enquête par questionnaire, auprès d'une population similaire, a conduit à décrire les rationnalités à l'oeuvre dans les calculs que les lycéens construisent pour envisager leur avenir. Une mesure de leur attitude devant des situations de choix d'orientation conçues en termes de coûts, risques et bénéfices a été effectuée. Des différences significatives ont été constatées dans les jugements portés sur des risques et des bénéfices particuliers, mais il n'a pas été possible de mettre en évidence l'existence d'un critère sociologique différentiel majeur (sexe, âge, place dans la fratrie, catégorie socioprofessionnelle du chef de famille, série de bac. . . ), à l'origine de variations globales. L'attitude d'acteur des lycéens ayant été constatées, quelle aide est-il possible de leur apporter dans la construction de leur projet personnel? Une première intervention auprès d'élèves de terminale a permis de mesurer les effets de trois procédures différentes d'apport d'information sur les suites d'études après le bac. Et conclure à la plus grande efficacité de la procédure d'acquisition active d'informations sur les deux autres. Une autre intervention en classe de première a ensuite conduit à valider les effets d'un atelier d'orientation. La participation à des activités d'aide à la construction du projet personnel entraîne une élévation du niveau de motivation à la réussite scolaire. Il est dès lors possible de supposer que cette augmentation se répercute favorablement sur l'attitude d'acteur de ces élèves.