Abstract FR:

Le développement des techniques liées à l'observation de la terre permet de faire accéder la gestion de l'espace à une dimension nouvelle. Dans le but d'estimer leur potentiel sur un plan opérationnel, ces techniques sont appliquées à l'étude de la région du gâtinais occidental. L'effort se porte sur le domaine forestier, qui présente une structure éclatée en flots forestiers et petits bois. Ces îlots forestiers en terre de grande culture et leurs lisières constituent un milieu biogéographique original, représentatif de larges espaces repartis sur l'ensemble du continent européen. Façonnés par les activités humaines, ils sont des éléments particulièrement marquants du paysage rural, et présentent - des caractéristiques originales en termes d'organisation et de dynamique. Afin de permettre l'appréhension de ces caractéristiques, une méthodologie est établie, mettant en scène des techniques de fusion de données numériques. Cette méthodologie fait appel à des données satellitales optiques et radar, des photographies aériennes, des cartes numérisées et des modèles numériques de terrain dans un contexte multidates. La fusion optique-radar permet de circonvenir les limitations des différents capteurs et de révéler des phénomènes difficilement perceptibles par ailleurs, notamment en matière de différences des états de surface. Une fois fusionnées, ces données sont projetées sur un fond cartographique tridimensionnel, qui permettra par la suite de concevoir rapidement un paysage virtuel élémentaire en exploitant les possibilités de la géométrie fractale, et mettant en situation dynamique les phénomènes observés. Utilisée comme il convient, la fusion de données est susceptible d'améliorer la qualité de celles-ci, d'atteindre des niveaux de confiance élevés, pour des couts et des délais d'analyse similaires, voire inférieurs à ceux des méthodes monosources classiques. Mais, concevoir un système intégré d'observation de la terre dans un contexte de fusion de données ne peut avoir de sens que si cet effort est accompagné par la définition d'une méthodologie et d'une architecture d'exploitation apte à acquérir, concevoir, traiter, fusionner et exploiter l'information numérique. La logique "traditionnelle" qui prévaut en matière d'observation de la terre doit donc être reconsidérée dans ce sens.