Abstract EN:

Cette thèse présente l'analyse d'un ensemble de logements sociaux construit entre 1979 et 1983 pour reloger une population de migrants ruraux qui habitait la favela mare à Rio de Janeiro. Un difficile processus d'adaptation au milieu urbain s'est déclenché quelques années après l'installation des habitants dans le nouveau quartier. Les façons dont les espaces du quartier sont modifiés par les habitants pendant ce processus dynamique de changements socioculturels sont analyses. Un des objectifs de cette thèse est celui de comprendre les facteurs concernant les perceptions des éléments symboliques qui sont peu à peu introduits dans les maisons et espaces du quartier par les habitants. Aussi la confrontation entre les aspects urbains et ruraux est "matérialisée" par des symboles dans les maisons. En effet, quand le paysan émigre vers la grande ville, il apporte avec lui une image déformée par ses aspirations, qu'il essayera de pourtant de reproduire dans son habitation. Cependant, l’héritage culturel de sa région d'origine est si enraciné qu'il continuera de se manifester pendant plusieurs générations. Cette dualité est très visible dans les espaces créés dans les habitations. Il a été également possible d'observer que la recherche d'une identité commune s'est traduite par une unification esthétique des maisons. D'autre part, les rues se sont transformées d'une simple voie de passage à une scène où se déroulent des relations sociales. La conclusion souligne que cette population a été capable d'ajuster son habitation aux contraintes socioculturelles qui mériteraient, à notre avis, d'être tenues en compte par les organismes officiels charges d'effectuer les programmes d'aménagement urbain.