thesis

De la mobilité langagière en classe : avec l’exemple de l’apprentissage des mathématiques

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Toulouse 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The thesis introduces a new understanding of the psychological processes and dynamics at work between class teaching practices (in the first secondary cycles and mathematics classes) and individual construction of meaning among pupils. The methodology is based on the definition and choice of a marker common to every class: “richness in speech shifting ”, considered as a legible clue of a pupil’s speech potential in a classroom context built on oral exchanges. The theoretical framework borrows from Vygotski’s model of concepts development, and considers growth of the organization between thought and language as an expansion of its own complexity. Our results link up pupils’common mathematical mistakes and a specific way of thinking (structure and function), characterized by a strong connection to the actual progress of lessons and by a correlation with restricted “richness in speech shifting” during classes. Our explanatory proposal is anchored in the following observation : schooling is mainly interested in pupils through their instantaneous answers to standard exercises, more than in the ontogenesis of pupils’knowledges. The following could be further investigated : conditions to auto-organization of a development figure anticipating a pupil’s concept extension, or how the selfgoverning nature of teachers' professional background is constrained by psychological necessities. Otherwise, the thesis outlines some praxeologic prospects stemming from discrimination between learning of abilities (skills) and conceptual learning.

Abstract FR:

La thèse formalise, avec confrontation à des réalités courantes en mathématiques scolaires, une intelligibilité du rapport entre enseignement collectif et apprentissage individuel. L'interprétation de l’apprentissage y est référée à une conception historico-socioculturelle du développement (VYGOTSKI); elle avance que le rapport des mots à leurs significations, et le rapport des concepts à la réalité qu'ils représentent, évoluent au sein d'un même processus. La méthodologie retenue a nécessité la caractérisation d'un marqueur de toute situation didactique: la mobilité langagière, définie comme la trace manifeste de l'activité individuelle de contextualisation qu'induisent les dynamiques langagières de la classe, la contextualisation consistant en évocations réactives, liées de quelque manière au sujet d'étude. La nouvelle intelligibilité distingue la mobilité et la richesse langagières dans les cours, la variété construite des objets d'étude et l'entraînement au débat d'idées, en tant qu'agents essentiels de l'efficacité scolaire; elle rattache par exemple les erreurs dans les calculs les plus communes (que l'on peut relever partout, aussi souvent que l'on veut) à un mode de pensée par complexes, caractérisé par son adhérence au vécu concret du déroulement de cours qui offrent une mobilité langagière restreinte, subordonnée aux représentations prédominantes de l'apprentissage. La thèse ouvre sur des approfondissements de la recherche (zones de proche développement des concepts, personnalisation des représentations de l'apprentissage chez les enseignants, entre autres) et dessine quelques perspectives praxéologiques, notamment à partir de la distinction entre pensée par complexes et pensée par concepts.