thesis

La recomposition des espaces sociaux dans une ville moyenne : l'exemple de Bayonne

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Institution:

Pau

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The aim of our research is to know the relationship individuals and groups have to space in an urban environment. Even though in Bayonne one finds the fragmented social relationships, the transient spaces, the breaking-up of powerful structures (especially the districts) that are a feature of urban societies, the importance of the city cannot however be denied. Because of its economic activity and moreover because of its continuous rivalry with Biarritz since the beginning of the century, the town has become a symbolic product with its own identities. The town festivities, initiated in 1932 are a paragon of bayonne's imagery. They are significant of a popular basque identity. Their ever increasing attraction does not question the participation of the town-dwellers themselves. At present the daily activities are carried out far beyond the limits of the district and the town. They reveal the explosive overspill of social networks particularly in relation to social classes. In the various areas of the town and its suburbs they inhabit, individuals and groups rarely meet: every one chooses where they go, whom they want to meet and when, they keep their distance. There is however a relation ship to the town in the way they use definite places and share common representations. There, different senses cohere giving the groups the possibility to use similar codes. The town embodies the local society, a well-asserted cultural and social identity; it still plays a central part in the urban representations and activities.

Abstract FR:

Connaître la relation à l'espace des individus et des groupes dans un contexte urbain, telle est l'ambition de ce travail. Si l'on retrouve à Bayonne les rapports sociaux fragmentés, les espaces fugitifs, le démantèlement des structurations lourdes (notamment les quartiers) qui caractérisent les sociétés urbaines, pour autant le poids de la cité ne se dément pas. Du fait de son activité économique et, plus encore, du jeu des contraires qu'elle livre sans cesse depuis le début du siècle avec Biarritz, la ville devient un produit symbolique qui assoit des identités. Les fêtes, instaurées en 1932 synthétisent parfaitement l'imagerie bayonnaise. Elles manifestent le ralliement à une identité basque et populaire. Leur attraction sans cesse croissante ne remet pas en cause la participation des citadins eux mêmes. Les activités quotidiennes se réalisent désormais bien au delà des limites du quartier et de la ville. Elles révèlent l'éclatement des réseaux sociaux en fonction notamment des appartenances sociales. Dans les divers secteurs de la cité et de l'agglomération qu'ils investissent, les individus et les groupes se rencontrent peu : chacun adopte ses lieux, ses temps de fréquentation, prend ses marques et ses distances. Néanmoins, un rapport à la ville se construit dans l'appréhension d'espaces précis et dans le partage de représentations communes. Là des cohésions de sens donnent aux groupes la possibilité de disposer de codes similaires. La ville personnifie la société locale, une identité culturelle et sociale fortement affirmée, elle joue encore un rôle central dans les représentations et les pratiques citadines.