thesis

La transformation du brevet de technicien agricole en baccalauréat technologique dépendant du Ministère de l'agriculture et le cheminement scolaire des élèves

Defense date:

Jan. 1, 2001

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Institution:

Dijon

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

Notre recherche vise à comprendre pourquoi le ministère de l’Agriculture a transformé le brevet de technicien agricole en baccalauréat technologique et à analyser les répercussions de cette décision politique sur les acteurs de l’enseignement agricole. Trois niveaux d’analyses sont retenus : « macro éducatif » : des analyses historiques et sociologiques permettent de cerner les raisons de la modification de l’offre de formation de l’offre de formation de niveau IV. Nous montrons que ce changement relève d’interactions complexes entre des facteurs externes à l’enseignement agricole, liés aux mutations du monde rural, à la politique agricole… et des facteurs internes liés à la pression sociale des élèves et de leurs familles et à la volonté du ministère de l’Agriculture de proposer des formations parallèles à celles du ministère de l’Education nationale ; « infrasystémique » : l’analyse des représentations que se font les enseignants et les chefs d’établissement de la transformation du BTA en baccalauréat technologique permet de dégager une typologie. Nous montrons en fonction de leurs références, de leurs statuts…, ils s’approprient de manière différente la modification de l’offre de formation et que les raisons qu’ils invoquent font référence à la fois aux approches exogènes et endogènes ; «micro éducatif » : nous étudions le processus d’orientation des élèves de la classe de seconde, de terminale BEPA et de terminal baccalauréat technologique. Nous montrons que différents facteurs interviennent dans leurs choix tenant à leurs caractéristiques individuelles, à l’offre de formation des établissements, aux notes qu’ils obtiennent en cours d’année ainsi qu’aux projets scolaires ou professionnels qu’ils ont formulés. Les résultats obtenus montrent en particulier une hiérarchie des baccalauréats, l’importance des disciplines permettant l’évaluation de compétences transverses, des stratégies différentes selon le sexe des élèves et leurs origines sociales. Il apparaît qu’en se rapprochant du ministère de l’Education nationale, le ministère de l’Agriculture s’approche également de ses modalités de fonctionnement dans la gestion des flux d’élèves. A tous ces niveaux, les acteurs sont contraints par un cadre législatif mais qu’il subsiste une marge de manœuvre. Les choix qu’ils expriment s’expliquent par les interactions qui existent entre les individus ou les groupes sociaux. Chacun développe ses propres points de vue, ses propres idéologies. Les résultats mettent en évidence que les trois niveaux d’analyses retenus sont articulés les uns avec les autres : une décision politique prise au niveau national a des répercussions sur les autres acteurs du système au niveau infrasystémique (les établissements) ou micrologique (les élèves). En retour, les acteurs des niveaux infrasytémique et micrologique, notamment par le biais de représentants, participent à l’élaboration de cadre législatif qui vont ensuite les contraindre.