Les entreprises françaises en Afrique sub-saharienne : strategies et dynamiques spatiales
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
History, economy and policy are the main factors which explain why the French forces were so important in west and central Africa. Until a short time ago, companies were in a euphoric period. That's why this part of the world has begun to be one of the most important areas for the French external business and also for the increase of companies number. With the establishment of the economic crisis in the 80', companies have turned their strategies into including this new context. At this time, big companies have maintained themselves, but number of the smaller has decreased significally. Nevertheless, during this period, French companies have discovered the rest of Africa and are begun to be more and more interested in countries as Kenya, Nigeria or south Africa. But in analyzing all French investments it appears that they are staying at a low in Africa, which is not a priority, instead of Europe, north America or Asia.
Abstract FR:
"Les contraintes historiques, économiques et politiques (ancienneté des liens avec les pays de l'ex-empire colonial français, relations de personnes, francophonie, zone franc, etc. ) Ont prévalu jusqu'à une date très récente dans l'établissement des stratégies et des dynamiques spatiales des entreprises françaises en Afrique sub-saharienne. La conséquence directe en a été la surreprésentation de ces dernières en Afrique de l'ouest et centrale, au détriment du reste du continent africain. Gonflée artificiellement durant la période des cours élevés des matières premières, la présence française ne pouvait donc que s'étioler sous les effets de la crise économique. Cette logique du "pré carré" a eu aussi pour effet de bloquer l'évolution du capitalisme français sur ces marches très protèges et a laissé perdurer dans les mentalités des comportements néfastes au changement. Durable et structurelle, la crise africaine contemporaine constitue un tournant important et délicat à négocier pour la présence française. Loin de rester inactives et tétanisées devant ses conséquences, les entreprises françaises ont redécouvert la notion de stratégie et entrepris de s'adapter en profondeur au contexte nouveau. Leurs efforts ne restent pas isoles et s'accompagnent de ceux des bailleurs de fonds et des états pour conjurer l'afro pessimisme contemporain. Mais si les grands groupes ont maintenus globalement leurs réseaux d'implantations, en revanche les PMI-PME locales et à capitaux familiaux sont victimes d'un mouvement de désengagement conséquent. A la faveur de cette crise sans précèdent, les entreprises se sont intéressées plus que par le passe à l’Afrique de l'est et australe, espaces présentes comme plus porteurs, afin de compenser la baisse de leur activité dans les bastions d’Afrique de l'ouest et centrale. Le continent africain est désormais vu dans sa globalité et non plus simplement au travers du seul prisme francophone. "