La territorialisation de la scolarisation des enfants de deux ans en France : enjeux et réalités de la scolarisation des tout-petits selon les territoires : vers un processus de déconcentralisation ?
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The territorialization perceptible in French educational policies is clearly visble in their approach to schooling for two-year-olds. A look at the statistics involved reveals large discrepancies between regions. This situation begs a close study of the processes at work, of the reasoning behind the choices and actions of all the political, institutional and social instances behind the schooling of two-year-olds. An analysis of local policies in the departments of Eure and Seine-Saint-Denis and two of their towns, Vernon and Saint-Denis, shows that schooling for two-year-olds is seen in terms of territorialization. This flows from a double political will on the part of the State: to redistribute political powers from the national to the local levels and to fight against social inequalities which affect success at school by means of the choice, based on the notion of positive discrimination, of opening classes for two-year-olds in socially deprived areas. This policy is a stake in the new process of " deconcentralization " (dispersion of decisional powers and decentralization) defined as the political area in modern French society where room is given for communication, negotiation, contradiction and confrontation
Abstract FR:
Le sens de la territorialisation des politiques éducatives en France est explicité à partir de la question de la scolarisation des enfants de deux ans. L'approche statistique fait apparaître d'importantes disparités territoriales de taux de scolarisation à deux ans. Une situation qui requiert d'identifier les processus à l'œuvre, les logiques et les pratiques des acteurs institutionnels, politiques et sociaux liés à la scolarisation à deux ans. L'analyse des politiques locales maternelles de l'Eure, de la Seine-Saint-Denis, de Vernon et de Saint-Denis montre que la scolarisation des tout-petits est aujourd'hui pensée en référence à la territorialisation. Elle traduit une double volonté politique de l'État de redistribuer le pouvoir entre le national et le local, et de lutter contre les inégalités sociales devant l'école par un traitement préférentiel accordé, au nom du principe de discrimination positive, à l'accueil des enfants de deux ans dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé. Elle participe de nouveaux enjeux liés à un processus de déconcentralisation défini comme espace politique de la société moderne française pensé en termes de relations, de négociation, de contradictions et de conflictualité