Représentations des langues française et anglaise et socialisation scolaire et familiale d'une élite égyptienne
Institution:
Paris, INALCODisciplines:
Directors:
Abstract EN:
After teaching for more than 15 years in Francophone schools, I was given the responsibility of opening the departement of French as a Second Language in a contemporary Protestant Anglophone co-education school in 1999 in Cairo, while implementing language programmes and organizing trainings for young professors at the French Center for Culture and Cooperation (FCCC-CFCC). This experience gave me the opportunity of discovering a problematic issue : in addition to the students' insufficient language level and the difficulties they felt in learning the French language, I noticed a resistance to learning French as a second language, English being the first language of education. Parents did not show a more favorable stance towards French than their children. Paradoxically, this attitude is very different in Francophone schools, including regarding the second language of education, English. I believe that this behavioral difference towards French in Francophone and Anglophone schools can be analyzed through a concept of social representations. Indeed, we notice that, in order to analyse these different behaviors, studying the classroom and even the school is insufficient. Reasons seem more rooted in society, socially-based. The experience I had during my long career gave me the opportunity to teach French in two very different environments - Francophone bilingual schools and Anglophone bilingual schools - which coexist but also appear parallel and paradoxical. The perception of the French and English languages in these two contexts plays a crucial role in the socialization process of children in the contemporary Egyptian society. Language as a "scholarly tool" depends of this language's place in society, its place as a "social tool", and its chronological evolution.
Abstract FR:
Après une expérience de quinze ans d'enseignement dans des écoles francophones, j'ai eu en charge la tâche d'ouvrir un département de français 2ème langue étrangère, dans une école moderne protestante anglophone mixte en 1999, au Caire, j'ai mis en place des programmes, organisé des stages de formation continue pour des jeunes enseignants et assuré le relais avec le Centre français de Culture et de Coopération (CFCC). Cette expérience m'a permis d'observer une situation problème : parallèlement au niveau linguistique insuffisant des élèves et des difficultés qu'ils éprouvent à apprendre cette langue, j'ai pu observer une résistance à l'apprentissage du français en tant que deuxième langue étrangère, l'anglais étant la première. Les parents d'élèves n'ont pas une attitude plus favorable envers cette langue que leurs enfants. Paradoxalement, cette attitude n'est pas similaire dans le contexte des écoles francophones, y compris vis à vis de l'anglais, deuxième langue étrangère. Mon hypothèse est que cette différence d'attitude vis-à-vis du français entre écoles anglophones et francophones peut être analysée à travers le concept des représentations sociales. En effet, nous constatons que, pour l'analyse de ces attitudes, l'espace classe, et même les frontières de l'établissement, sont insuffisants. Les raisons relèvent plutôt d'un fait social. Le parcours que j'ai effectué tout au long de ma carrière professionnelle m'a permis d'enseigner le français dans deux contextes différents - écoles bilingues francophones, écoles bilingues anglophones, qui se côtoient mais qui semblent être à la fois parallèle et paradoxaux. La perception des langues anglaises et françaises dans ces deux univers joue un rôle essentiel dans la socialisation des enfants de la société égyptienne actuelle. La langue comme "objet scolaire" dépend de la situation de cette langue dans la société, entendue comme "objet social" et de son évolution chronologique.