Histoire de l'enseignement de la philosophie en France dans l'enseignement secondaire de 1863 à 1965 : structures scolaires, contenus et pratiques pédagogiques d'une discipline d'enseignement
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The purpose of this thesis is to explain how a teaching subject, here philosophy, was organized and how it evolved. Are only taken into account state and private secondary schools for boys and then for girls fron 1863 to 1965. The archivist study is based on official documents provided by the ministry and religions bodies : curricula, instructions, reports of official authorities, educational works, inspection reports, text books, books on essay writing. The results of this study reveals the part played by a certain number of actors (official representatives, professors, intellectuals, pressure groups) in the definition of the contents, the functions and the teaching methods of this subject. The weight of the existing school institutions, in particular that of the "baccalaureat" seems to also be a deciding factor. The teaching subject of philosophy has therefore been able to become independent from university philosophy. Furthermore, private education has not succeeded in defining a subject of its own. The changes in the teaching functions have also played their part. Consequently, the teaching of philosophy in secondary schools has gradually lost its importance. It has become a subject among others: the disappearance of the philosophy class in 1965 is the obvious symbol of it.
Abstract FR:
L'objet de cette thèse est d'expliquer comment s'est mise en place et s'est transformée une discipline d'enseignement, la philosophie. Il n'est pris en compte que les lycées de garçons, puis de filles de l'enseignement secondaire public et libre de 1863 à 1965. L'étude archivistique s'appuie sur les documents officiels produits par le ministère ou par les organismes religieux : programmes, instructions, comptes rendus d'instances officielles, ouvrages pédagogiques, rapports d'inspection, manuels scolaires, manuels de dissertation. Les résultats de cette étude permettent de mettre en évidence le rôle joue par un certain nombre d'acteurs : responsables officiels, professeurs, intellectuels, groupes de pression dans la définition du contenu, des fonctions et des pratiques pédagogiques de cette discipline. Le poids des institutions scolaires existantes, en particulier du baccalauréat, apparait également déterminant. La discipline d'enseignement de la philosophie a ainsi pu prendre son autonomie par rapport à la philosophie universitaire. Par ailleurs, l'enseignement libre n'a pas réussi à définir une discipline qui lui soit propre. Les transformations des fonctions de l'enseignement ont également joue leur rôle. L'enseignement de la philosophie dans le second degré a ainsi perdu progressivement de son importance. Il est devenu une discipline parmi d'autres : la disparition de la classe de philosophie en 1965 en est l'effet symbolique patent.