La catastrophe oubliée : les avatars de l'inondation, du risque et de l'aménagement dans la vallée de l'Ariège (Pyrénées françaises, fin XVIIe-XXe siècles)
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
After a historic piecing together of floods and catastrophic torrentiality in the ariege catchment, this study is trying to establish its connections with regional development. In spite of a hazard though historically proved, we are faced with the non-development of the valley. Although attempts have been made, principally in the second part of the 19th century, none has succeeded. All the more so since the disaster did not seem to be noticed after 1920. Successfull during the last century and still recently, the anthropocentric hypothesis, according to which mankind was held responsible for floods and torrentials disturbances, seemed to make sense here. Nevertheless temporarily, both, in an environmental context of desertion and return to "natural" harmony, the recurrence of great floods from 1950's make us doubt about the original issue. Since obviously the anthropic implication was not fully satisfactory, anbother hypothesis was essential, in relation with climatic fluctuations. Indeed, faced with with the steadiness of anthropic pression over environment up to 1950, or at least of its ecological expression, the rythmic dynamics of floods since the 18th century can easily be applied to this thesis. Finally, beyond the question of nowadays development in an environment with hazards, no doubt it is the issue about discontinuities of naturals environments evolution wich is our new concern.
Abstract FR:
Cette etude se propose, apres la reconstruction d'une chronique des inondations et de la torrentialite catastrphique dans le bassin de l'ariege, d'aborder ses relations avec l'amenagement. D'emblee, on est en fait confronte au probleme du nonamenagement de la vallee, malgre un risque pourtant historiquement avere. Ce n'est pas que les tentatives aient fait defaut, notamment a la fin du xixe siecle, mais elles sont pratiquement toujours restees lettre morte. Et ce d'autant plus qu'au cours de la premiere moitie du xxe siecle, la catastrophe semble disparaitre. Rayonnante au siecle dernier, l'hypothese anthropocentrique, erigeant l'homme comme seul et unique responsable des desordres torrentiels et des inondations, semblait donc trouver la une justification attendue. Provisoirement cependant, puisque, dans un contexte d'abandon des milieux et de retour vers des equilibres "naturels", la reapparition de grandes inondations a partir des annees 1950, conduit a s'interroger sur leur problematique globale. Visiblement, l'implication anthropique n'etant pas pleinement satisfaisante, il convenait de se trouner vers une hypothese alternative, et notamment vers celle liee aux fluctuations climatiques. En effet, face a la linearite de l'emprise anthropique sur les milieux jusque vers 1950, ou tout au moins de sa traduction ecodlogique, la dynamique rythmee des phenomenes depuis le xviiie siecle se prete fort bien a cette interpretation. Finalement, au-dela de la question de l'amenagement actuel d'un milieu a risques, c'est celle, plus fondamentale, des discontinuites de l'evolution globale des milieux qui est posee.