L'enseignement de l'architecture : transformations récentes
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The closing down of the department of architecture in the école nationale supérieure des beaux-arts in 1969, and its replacement by various architectural schools (unites pedagogies d'architecture) form the framework of this dissertation, which opens with a summary of the situation since the 17th century. We examine three schools - two public (Versailles and Nantes) and one private (l'école special d'architecture). We discuss the choice by lawmakers to place architectural teaching in a specially designed structure. Did creating such an isolated entity tend to perpetuate an archaic type of teaching ? With the disappearance of the teaching methods proper to the beaux arts new protocols were created in an effort to redefine the conception of architecture. In the first part we examine the fluctuations of a governmental policy marked by a relative neglect and laissez-faire punctuated by odd manifestations of authority. The second part deals with the efforts to reconstruct the architectural as an academic discipline. The teaching of architecture is considered from varying vantages: pedagogical questions, literature, the rejection and subsequent rehabilitation of drawing and, lastly, the notion of project as fundamental to architectural teaching. The third part highlights the advances, the missed opportunities, the inertia which characterize the attempts to transform the field: first the failure of schools to reconsider the urban question, then the efforts to transform the relations of architecture to the past. Lastly a study of the three schools sheds light upon their origins and their current roles. In conclusion we outline the links and continuities between recent history and the relationships among architectural schools, architects and the state characteristic of the past two centuries.
Abstract FR:
La disparition de la section architecture de l'école nationale supérieure des beaux-arts en 1969, puis la création des unités pédagogiques d'architecture forment le cadre de ce travail. Les écoles étudiées sont celles de Versailles, Nantes ainsi que l'école spéciale d'architecture. La recherche s'ouvre sur un rappel de la situation de ce domaine d'enseignement depuis le XVIIe siècle. La thèse interroge les choix du législateur de placer cet enseignement dans un ensemble défini pour l'accueillir. La création de cet isolat n'a-t-il pas eu pour effet la survie et la préservation d'une forme d'enseignement archaïque? A la disparition des formes pédagogiques propres à l'école des beaux-arts va bientôt répondre la construction de protocoles qui correspondent aux tentatives faites pour parvenir a une nouvelle définition du champ de l'architecture. La première partie détaille les aléas d'une politique ministérielle marquée d'un relatif abandon et ou se succèdent les périodes de laisser-faire et de rappel à l'ordre. La seconde partie porte sur les tentatives de reconstruction disciplinaire. L’enseignement de l'architecture est approche à partir d'oppositions. Sont abordées la question des méthodes dans l'enseignement, les relations architecture et littérature, l'abandon puis le retour au dessin enfin la notion de projet comme criterium de cet enseignement. La dernière partie insiste sur les avancées, les occasions manquées, les pesanteurs qui ont marqué quelques-unes des tentatives de transformations du domaine - d'abord l'échec des écoles à déplacer la question urbaine puis la tentative de transformer la relation à l'histoire. Enfin, une chronique des trois écoles éclaire la question de leur fondation et de leur définition. En épilogue, l'auteur tisse les liens et les continuités qui rattachent l'histoire récente à un mouvement qui reste caractéristique des relations qu'entretiennent les écoles d'architectures, les architectes et l'état depuis deux siècles.