Sentido de la violencia escolar en Chile : un estudio de sociologίa comprensiva
Institution:
Bordeaux 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This study into phenomenological sociology is based on a survey carried out in 22 secondary schools in Santiago (Chile) between 2002 and 2006. The problem that has been investigated is the sense of school violence. The violence is interpreted as a social phenomenon that is perceived and experienced. The methodology involved has taken into account both the subjective and objective dimensions of school violence. The sample size used in this study is 1627 students within secondary education; this includes a range of schools from the underprivileged to the privileged. The principal result is that there is a specific type of violence in the schools of Chile. This violence can't be reduced to the intrusion and reproduction of society's violence. The configuration of the meaning of this specific school violence is related with some student experiences of the world of the school. Based on the results gathered, these schools experiences are very unequal and this inequality, a product of social segregation, is reflected in both of the nodes of school violence senses. For students of underprivileged schools, the violence they commit at school is a rebellion against a perceived symbolic violence that structures the school and social order. The students of privileged schools place school violence in the express modernisation of contemporary chilean society which for them consists of the crisis of traditional values and institutions, hyperindividualism, competition, and the permanent risk of mindless violence. Sense for some and nonsense for others, school violence is not only a grave problem of security, it is also a challenge for the quality and equality of school education in Chile.
Abstract FR:
Cette recherche de sociologie compréhensive repose sur une enquête de terrain menée dans 22 lycées de Santiago du Chili entre 2002 et 2005. Le sens de la violence scolaire en constitue son objet. La violence est ici entendue comme un phénomène social situé que l'on perçoit et dont on a une expérience. La méthodologie employée, qui combine les techniques qualitatives et quantitatives, met en tension les dimensions herméneutiques et objectives de la violence à l'école. Il existe bien une violence proprement scolaire au Chili qui ne se réduit pas à l'intrusion et la reproduction des violences sociales au sein de l'école. Bien que la fréquence des victimations à l'école soit transversale socialement, la configuration du sens de la violence proprement scolaire est liée aux inégalités sociales des expériences juvéniles du monde de l'école. Pour les jeunes scolarisés dans des lycées défavorisés, leur violence à l'école est avant tout rébellion contre la perception d'une violence symbolique qui structure l'ordre scolaire et social. Tandis que les lycéens favorisés, pour qui la violence est plus celle des pauvres que la leur, situent la violence scolaire dans la modernisation express de la société chilienne où règnent selon eux la crise des valeurs et des institutions traditionnelles, l'hyperindividualisme et la compétition à outrance. Qu'elle soit sens pour certains et non-sens pour d'autres, la violence scolaire n'est pas seulement un grave problème de sécurité citoyenne, c'est aussi un défi émergent pour la qualité et l'équité de l'éducation scolaire chilienne.