Abstract FR:

Dans le tressage reliant la double dialectique qui d'un côté greffe une forme de clinique personnelle évolutive à l'expérience tout autant personnelle, et de l'autre côté féconde la culture générale avec le souffle de l'imaginaire, la formation émerge. L’auteur et le contenu de sa recherche se rencontrent dans l'approche phénoménologique qui met en scène deux pays, France et Italie, choisis pour les attaches personnelles qui les relient au chercheur. Cette axiomatique spatiale, recourbée et continuellement récursive, met implicitement en évidence deux temps qui se chevauchent pour fonder, entre passe-mémoire et futur-espoir, l'impalpable présent qui se décline entre faire et savoir. L’expérience enrichit le savoir tout autant que le savoir thésaurise l'expérience. Des deux éléments opposés de la comparaison analytique dite classique, où le comparant est confronté au comparé, tout en demeurant séparé de celui-ci, on passe ici à une approche comparative globale et analogique. Selon ce point de vue, les deux pôles de la dyade comparative sont pris en compte en même temps, chacun des deux avec sa propre singularité qui remonte à son origine fondamentale, où ils se rejoignent. La comparaison devient ainsi un ensemble comparatif, où l'imaginaire joue le rôle de "liant". En fouillant dans les cultures des deux pays, une interrogation émerge. Elle cible la différenciation qui se manifeste dans les formes spécifiques de leurs formations. En toile de fond de cette approche grammaticale et culturelle explicite, on voit pointer implicitement la posture éthique de l'acceptation de l'"autre" selon les modalités de l'"ipséité".