Maquettes physiques de paysage : entre plan-relief et sculpture : les marges de la pensée plastique
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Physical models often represent landscapes, for artistic, educational and recreational purposes and are used by landscape professionals in training, design and communication. This research explores the link that connects the artistic answer to the complex and polysemic notion of landscape. In the first part of the thesis, once the terminology of the physical models in general has been analysed, their uses (Francastel) and affordances are later described in order to define the nature of this tool. The techno-aesthetics of Simondon offers the most accurate approximation of this multiform and versatile object. The second part is a critical exploration of the notions related to the four main stages of modelling enabling their productivity in the creative process : miniaturisation, tinkering, volume and fiction. Specific to landscape physical models, the third part brings up an anthropological view through different cultures, followed by a formal analysis of Isam Noguchi’s models (sculptor and landscape designer), with a focus on form shaping, and an analysis of the effective use of models, among other tools of representation in landscape projects. Models are next analysed along three lines: syncretism, relationship to site constitution and notion of feeling. This thesis introduces a number of theoretical tools (Straus, Ehrenzweig, Kaufmann…) to understand the formativity (Pareyson) of modelling and the tight connection that relates models and landscape to the ontological experience ; it concludes on the necessity of a plastic research based on fabrication.
Abstract FR:
Les maquettes physiques représentent souvent des paysages, à des fins artistiques, pédagogiques, récréatives, etc. Les acteurs professionnels du paysage en font usage dans la formation, la conception, la communication. Cette recherche porte sur le lien qui unit cette réponse plastique à la notion complexe et polysémique de paysage. Une première partie, après une analyse de la terminologie des maquettes physiques en général, en décrit les usages (Francastel) et les affordances pour définir la nature de cet outil. La techno-esthétique de Simondon donne la meilleure approximation de cet objet multiforme et polyvalent. Une deuxième partie examine de façon critique les notions liées aux quatre grandes opérations qui permettent la fécondité des maquettes dans le processus de création : la miniaturisation, le bricolage, le volume et la fiction. La troisième partie, spécifique aux maquettes physiques de paysage, propose d’abord un regard anthropologique à travers différentes cultures, puis une analyse plastique des maquettes du sculpteur et paysagiste Isamu Noguchi centrée sur la formation de la forme, et enfin une analyse de l’usage effectif des maquettes, parmi les autres outils de représentations, dans les projets de paysage. Les maquettes elles-mêmes sont ensuite analysées selon trois axes : leur syncrétisme, le rapport à la constitution du site et la notion de ressenti. Cette thèse présente quelques outils théoriques (Straus, Ehrenzweig, Kaufmann…) pour comprendre la formativité (Pareyson) de la maquettisation et le lien étroit qui relie maquettes et paysage à l’expérience ontologique. Elle conclut sur la nécessité d’une recherche plastique fondée sur la fabrication.