L'école maternelle : une approche des processus interactifs de différenciation en grande section
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Early schooling has achieved the goal of reducing elementary school failures. We noticed that children who attented nursery school for several years were often less concerned about repeating a class in elementary school. Contrary to our belief that in nursery school every student is treated the same, we found the stressing of inequalities between them. These appeared flagrantly at the time of our observation of teacher student interactions. For this study ten classrooms consisting of students in their last year of nursery school were selected in the same department state but, from different neighborhoods. The focus was on small group activities and collective activities which take place every morning, for an hour and a half, from the welcome until break time. Studies on interaction reveal that even different pedagogies make an effort to include, from the nursery school on war, the social and cultural differences of the students however, in analyzing the student profiles set out by the teachers in our study, we find that students were not grouped according to their abilities, but were classified according to their social origin. Once students were labeled "good, average or problem students", they were divided into three tracks implicity organized. This unequal classification made it impossible for a student to move to a more favorable group. While teachers are taught to manage similarities and differences in their students, they tacily agree to treat all children inside a group as possessing similar characteristics. Initially created as a response to the different needs of students, this grouping system has led to discrimination against working classe students.
Abstract FR:
La scolarisation à l'école maternelle a, entre autre, pour but de réduite l'échec scolaire a l'école élémentaire. On observe en effet que les enfants qui ont effectué plusieurs années de maternelle sont souvent moins sujets au redoublement en élémentaire. Alors que l'on pourrait penser que l'école maternelle donne ainsi les mêmes chances à tous les enfants, on constate qu'elle généré en fait de l'inégalité entre eux. Ceci est apparu flagrante lors de l'observation des interactions entre enseignants et élevés. Pour procéder à ces observations, dix classes de grande section de maternelle du même secteur départemental, mais situées dans des zones d'habitation différentes, ont été sélectionnées. Elles ont porté sur les séquences collectives et sur les activités en groupes qui se déroulent rituellement chaque matin, depuis le moment de l'accueil jusqu'à l'heure de la recréation. L’étude des interactions révèle que des pédagogies différenciées s'efforcent, dès l'école maternelle, de prendre en compte les différences sociales et culturelles des élèves. Toutefois, l'analyse des portraits d'élèves formules par les enseignants, indique qu'ils ne sont pas juges selon leurs compétences réelles, mais qu'ils sont étiquetés en fonction de leur origine sociale. Dès qu'ils reçoivent un statut scolaire ("bon élève", "élève moyen", "élève en difficulté"), ils sont classes dans des groupes de niveau implicitement organises, et il leur est quasiment impossible d'en sortir au cours de l'année scolaire, ce qui est naturellement source d'inégalité. Les enseignants sont conduits des lors, a gérer des ressemblances et des différences, tout en s'accordant tacitement pour agir comme si, à l'intérieur des groupes, les enfants possédaient des caractéristiques semblables. L’effet pervers de ce fonctionnement, initialement destine à répondre aux besoins différents des élèves, entraine une discrimination sociale négative au détriment des enfants des classes populaires.