thesis

Condillac et la posture matérialiste en pédagogie : l'enfant n'est pas une idée

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Lyon 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The study of Condillac's life and work is the inevitable way to enter in this piece of research. Firstly, because she updates an epistemologic controversy with Emile, the fiction composed by Jean-Jacques Rousseau. Secondly, because she is an objective view for every body who wants understand how the intellect emergence is also founded on the sensations and the language. Unfairly looking upon as an inconsistency philosophy by Maine de Biran, because she relies on the both support of genesis and calculation, condillac's theory of knownledge converts a thought upon education into a philosophy of teaching skills. She is a beginning to the true child. By this means, the study of Condillac's work leads to a "materialisme teaching skills". Materialism notion belongs to a long philosophical tradition but it's complex. So, this research don't manage to stabilize the concept of "materialism teaching skills". But nevertheless, it opens out to three basics indicators: the anchorage in reality and its "promethenne" conception of the knowledge access; the recognition of the otherone, its story and its mode to be here; and last, the acceptance of the "differance". For Jacques Derrida, this word takes the measurement of the difference and the resemblance. So, teacher's posture is onebody's who, embarked on his teaching obligations respect, refuses the fealure idea to prefer the "running agroud" one. Then, everybody will understand the reason why all teacher belongs to this category of "echoueurs" which Michel Soetard is speaking of.

Abstract FR:

L'étude de la vie et de l'oeuvre de Condillac, philosophe des lumières et compagnon de Jean-Jacques Rousseau, est le seuil obligé de ce travail. D'une part, parce qu'elle actualise la rupture, au sens défini par Bachelard, avec la fiction éducative qu'est l'Emile. D'autre part, parce qu'elle permet de comprendre pourquoi, aujourd'hui, les sciences cognitives ancrent le développement de l'intelligence à la fois dans l'éducation des sens et dans la maîtrise du langage. Considérée, à tort, comme incohérente par Maine de Biran, parce qu'elle fait le pari de tenir ensemble la genèse et le calcul, l'oeuvre de Condillac autorise en fait le passage d'une philosophie de l'éducation à une philosophie du pédagogique. Elle est une fenêtre ouverte sur l'enfant réel. Par ce biais, elle conduit ce travail jusqu'à l'aperception de la notion de "matérialisme pédagogique". Il s'agit la d'une notion difficile qui appartient à une longue tradition philosophique. Certes, ce travail ne parvient pas à stabiliser le concept mais il donne prise sur trois repères fondamentaux: l'ancrage dans le réel qui ouvre à une vision prométhéenne de l'accès au savoir, la rencontre avec l'autre qui passe par la reconnaissance de son être là, à la fois par le corps et par son histoire, et, enfin, l'acceptation de la "différance" qui, au sens de Derrida, mesure l'écart entre la différence et la ressemblance. Dès lors la posture du pédagogue est celle d'un individu qui, engagé dans son devoir d'éducation, se détourne de la notion d'échec, toujours référencée à un idéal normatif, pour lui préférer celle d'échouage. Aussi comprendra-t-on pourquoi tout pédagogue appartient à cette catégorie des "échoueurs" dont parle Michel Soetard.