Approche spatio-temporelle de l'organisation socio-résidentielle urbaine : Un exemple:l'agglomération de Hambourg
Institution:
Strasbourg 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The relation between the spatial and social dimensions of the city was one of the main questions of the School of Sociology of Chicago at the beginning of the 20th century. But the ability of the urban ecology models to take into account the current social evolutions often associated with the terms "individualisation" and "pluralisation of lifestyles" seems limited. The growing role of the lifestyles could be the reason for the emergence of an identity that becomes the base for a new structure of the urban society. In addition to the identification of an alternative mean of conceiving the urban population, this research also tries to analyse the socio-residential organisation from another angle. If any collective phenomenon is the result of the combination of micro level phenomena, we have to show how the multiple relations between the people and their place of residence produce involuntarily a global phenomenon, a complex urban socio-residential organisation made of population groups differentiated from the point of view of their characteristics and their localisations in the city. The proposed explanatory model is then applied to the agglomeration of Hamburg and is validated through two different methods. On the one hand, the use of multivariate statistical analyses helps us to improve the comprehension of the process of residential choice. The distribution of population groups defined by their lifestyles and their social and familial status is visualised by creating cartographic representations. On the other hand, all the components of the identified organisation are integrated in a multiagent system. At the conclusion of this work, the use of a structural and individualistic approach in order to apprehend the functioning of the urban socio-residential organisation seems to be justified. From the individual decisions about housing and living environment emerges a particular internal structure. But the study of Hamburg puts in a great measure into question the assumption of the increasing role of the lifestyle as a new dimension of the socio-residential organisation of the cities.
Abstract FR:
La question de la relation entre les dimensions spatiales et sociales de la ville a été appréhendée dès le début du 20ème siècle par l'Ecole de Sociologie de Chicago. Mais la capacité des modèles de l'écologie urbaine semble limitée dès qu'il s'agit de prendre en compte certaines évolutions actuelles souvent associées aux termes "individualisation" et "pluralisation des styles de vie". Le rôle croissant des styles de vie pourrait susciter l'émergence d'une identité à la base d'une nouvelle structuration de la société urbaine. Au-delà de l'identification d'une nouvelle manière d'appréhender la population urbaine, cette recherche tente également de modifier l'angle d'approche de l'organisation socio-résidentielle. En nous fondant sur l'hypothèse que tout phénomène collectif est le résultat de la combinaison de phénomènes de niveau micro, il s'agit de démontrer comment les multiples relations entre les personnes et leurs lieux de résidence produisent involontairement un phénomène global, une organisation socio-résidentielle urbaine complexe faite de groupes de populations différenciés du point de vue de leurs caractéristiques et de leurs localisations dans la ville. Le modèle explicatif proposé est ensuite appliqué à l'agglomération de Hambourg et validé par deux méthodes différentes : d'une part, par des analyses statistiques multivariées destinées à améliorer la compréhension du processus de choix du lieu de résidence et par des représentations cartographiques permettant de visualiser la répartition des groupes de population définis par leurs styles de vie et leurs statuts social et familial, d'autre part par une intégration des composantes de l'organisation identifiées par le modèle dans un système multi-agents. A l'issue de ce travail, l'utilisation d'une approche structurelle et individualiste pour appréhender le fonctionnement de l'organisation socio-résidentielle urbaine semble se justifier. Des décisions individuelles en matière de logement et de cadre de vie émerge une structure interne particulière. Mais l'étude de Hambourg remet en grande partie en question l'hypothèse du rôle croissant du style de vie en tant que nouvelle dimension de l'organisation socio-résidentielle des villes.